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21 juillet 2007

Le bicentenaire vu par la lorgnette municipale

La majorité municipale et son chef, natif de Belfort et amateur de musiques militaires, ont apparemment confondu la naissance de Garibaldi avec sa mort. Peut-être, qui sait, dans le secret espoir d'en enterrer le souvenir, ils ont célébrer l'anniversaire de sa naissance... au monument aux morts ! Une gerbe jetée en cinq minutes devant la statue du héros et le cortège fila comme s'il y avait le Diable sur la place Garibaldi, vers le monument aux morts, aux accents de la musique de... la Légion étrangère (on se demande bien pourquoi).

Pas un seul drapeau niçois dans le cortège : bravo, félicitations à nos édiles, qui viendront lors des prochaines élections nous faire de belles tirade sur l'identité niçoise...

Au monument aux morts, tout le monde, garde-à-vous devant le drapeau français. Les monuments aux morts et les minutes de silence, c'est très pratique pour faire taire tout le monde; il ne faudrait quand même pas que certains politicards en abusent et mêlent nos morts à leurs manoeuvres. Celui qui n'est plus maire depuis le 25 mars dernier a déclaré, sans doute pour expliquer l'absence de Nissa la Bella que ce n'était pas notre hymne national, mais seulement notre hymne « local ». Bien, c'est noté; nous nous en souviendrons lors des municipales, nous mettrons des bulletins « locaux » dans les urnes.

Les Niçois ont boudé ces manifestations qui n'avaient strictement rien de garibaldien, mais les rares qui étaient présents ont esquissé Nissa la Bella, immédiatement couverte par la fanfare de la Légion. Nous sommes habitués, cela fait presque un siècle et demi que cela dure. Mais il y a fort à parier que cela va changer dans quelques mois, car les Niçois pourraient fort bien bien porter au pouvoir municipale une équipe niçoise et apolitique, qui commencera par réhabiliter notre « hymne local » et out le reste...

M. le préfet français n'à pas daigné honorer celui qui fut élu député de cinq département français (dont Paris) le 8 février 1871, celui aussi qui sauva l'honneur de l'armée française durant la désastreuse guerre de 1870 en prenant un drapeau aux prussiens, le seul trophée de la campagne... pendant qu'un célèbre général français (Bourbaki) s'enfuyait en Suisse comme un lapin avec trente ou quarante mille soldats... M. le préfet, donc, s'est fait représenter par son chef de cabinet. La fête a été quasi inexistante et personne ne se souvient d'avoir vu un bal populaire aussi bref...

Le peuple à la même heure, au lieu d'aller au « bal », honorait son héros, avec le Comité populaire et Giueseppe Garibaldi... On ne se souviendra de l'événement officiel que des « 1700 » parts de « Raviolis Garibaldi » labellisés... dont cent seulement furent vendues... preuve que les Niçois n'ont pas apprécié ce « label » et ceux qui l'attribuaient, contre monnaie sonnante et trébuchante; espérons que le reste n'ait pas fini le lendemain au congélateur, ce qui serai fâcheux car l'été, comme les Niçois le savent, les raviolis doivent être consommés sur l'heure et ne pas traîner sur les étals...

Après avoir « panbagnatisé » l'identité niçoise depuis longtemps, les officiels et leurs affidés ont d'abord « stockfischisé », puis « raviolisé » Garibaldi. C'est faire bon marché de sa gloire que seuls les purs peuvent regarder en face. Offenser la mémoire de Garibaldi dans sa ville natale, c'est impardonnable et les Niçois s'en souviendront.

Le maire à parlé de la « fierté du message de Garibaldi pour lequel la république était le meilleur des régimes » mais il à omis de préciser de quelle république il s'agissait : Garibaldi a écrit textuellement : « je ne combat pas seulement pour la république française, mais pour une République européenne qui réserverait à Nice indépendante, un sort particulier »; il a également omis, de préciser ce que Garibaldi pensait des politiciens républicains : « les hommes qui ont préparé la grande révolution française a qui le monde doit l'immortelle déclaration des droits de l'homme, les Voltaires, les Diderot, les Alembert et toute une pléiade de géants, rougiront certainement d'avoir pour successeurs les tristes pygmées qui font aujourd'hui le malheur de l'Humanité... ».

Garibaldi parlait des politiciens de son temps, que dirait-il des politiciens d'aujourd'hui !

Les Nouvelles Niçoises, jullet 2007

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