Nous vous communiquons la mise au point de Robert-Marie Mercier, président de l'association « Racines du Pays Niçois » co-organisatrice, avec l'association « Port Avenir », du Carnaval du Port annulé dimanche 4 mars 2018
« Vous avez sans doute vu soit sur les réseaux, soit sur Nice-Matin (version papier ou numérique) les débats animés qu’a suscité l’annulation du « Carneval dou Pouòrt» du dimanche 4 mars 2018 et dont j’étais le co-organisateur. Mon nom ayant été cité et mon honneur mis en jeu (puisqu’on me traite de « menteur »), j’ai tenu à faire cette mise au point que je vous prierai de bien vouloir lire jusqu’au bout.
Avant tout, un petit historique des évènements se passant sur le Port s’impose : Il y a quelques mois (à la rentrée de septembre 2017) monsieur Hervé Martinez, Président d’une association de commerçants du port (Port Avenir) m’a contacté pour me demander de créer, avec lui, des évènements culturels nissart sur l’esplanade du quai de la Douane afin d’animer un quartier pour le moins sinistré. Celui-ci organisait, régulièrement, des « vide-greniers » sur cette esplanade avec l’assentiment de la CCI gestionnaire des lieux. Il m’a dit que la CCI autorisait (et souhaitait) de tels évènements sur une esplanade la plupart du temps vide. Je lui ai répondu favorablement et nous devions nous partager la tâche. Je m’occupais de tout ce qui était culture et enracinement niçois et lui qui avait ses entrées en Mairie, à la CCI et à la Métropole se chargeait des contacts avec les institutionnels et des autorisations. C’est ainsi que nous avons, le 28 octobre 2017 mis en place un premier évènement avec la « Castagnada dou Pouòrt » lors de laquelle j’avais fait venir des associations nissardes, un vendeur de châtaignes et un groupe de musique du pays. Les gens présents lors de cette première, certes imparfaite, sont tous repartis contents. Fort de cet accueil, nous avons mis sur pied le dimanche « 17 décembre 2017 » un marché de Noël local, « Lou Mercat de Caléna » avec un bon nombre de stands d’éditeurs, d’artisans, de producteurs et d’associations locales. Ce fut un bon succès avec une assistance de visiteurs quoi ont tourné toute la journée de stand en stand. Les exposants étaient ravis et les visiteurs aussi.
C’est pourquoi, nous avions programmé ce « Carneval dou Pouòrt» pour le dimanche 4 mars 2018 et nous avions mis le paquet pour offrir un bel après-midi aux habitants du Port et leurs amis. Jugez-en, des ateliers pour enfants (coloriage, maquillage, décoration de « grosse-tête », lancer de « paillassou » et distribution de sacs de confetti aux enfants) De plus, nous avions invité un char à venir déambuler sur l’esplanade du Quai de la Douane (le responsable de ce char avait d’ailleurs demandé une escorte à la police municipale comme il se doit chaque fois qu’il sort son char et il avait l’accord pour cette escorte). Il y avait aussi, un marchand de socca, un stand de vente de ganses et de pommes d’amour, des stands d’éditeurs, un stand de brasserie locale, ainsi que des stands associatifs. Nous avons diffusé pratiquement un mois avant l’évènement sans que cela ne soulève d’objections.
Et, 24H avant l’évènement, Hervé Martinez m’appelle et je vais le voir : il me dit qu’il a reçu un appel de la préfecture qui interdit et annule cet évènement (Vous pouvez déjà constater que je n’ai jamais eu le moindre contact avec les services de la préfecture car cela n’entrait pas dans mes attributions). Je me fais bien préciser par Hervé Martinez que c’est la préfecture qui fait annuler l’évènement car je lui précise que fort des informations qu’il me donne, je vais communiquer sur les réseaux. Il l’avait d’ailleurs fait immédiatement bien avant moi. Il est évident que cela s’est mis à chauffer sur les réseaux sociaux tant les gens étaient déçus de cette annulation. Pourtant tout était prêt car la CCI (qui avait d’ailleurs imprimé les affiches sur lesquelles d’ailleurs comme pour les manifestations précédentes figuraient les sigles de la CCI et de la Métropole) avait bien mis en place toutes les barrières nécessaires comme pour les manifestations précédentes.
Je signale, également, que cette manifestation était affichée sur les panneaux lumineux bien avant l’évènement. Dimanche matin, j’ai reçu un mail de Laure Bruyas, journaliste à Nice-Matin, me demandant de l’appeler. Ce que je fais. Elle me demande les circonstances de cette annulation et je lui donne toutes les précisions nécessaires. Je tiens à signaler que la journaliste a rédigé son article avec les éléments que lui ont donné les uns et les autres et qu’elle n’a jamais travesti mes paroles. Je tiens, ici, à faire savoir qu’on ne peut mettre en doute l’honnêteté de cette journaliste, qui d’ailleurs a fait preuve d’humour dans son article, ce que j’ai apprécié. En revanche je ne puis accepter que le secrétaire du préfet me traite de menteur et d’inconscient. Tout ce que j’ai dit et écrit, et que je répète dans cette mise au point est vrai. Je n’ai personnellement eu aucun contact avec ses services, ni avec la police, ni avec qui que ce soit d’autre. Je n’ai fait que rapporter ce que mon ami Hervé Martinez m’avait dit de ses contacts et des appels qu’il avait reçu. J’ose espérer qu’il fera la mise au point nécessaire de son côté. D’ailleurs il y a plusieurs contradictions dans les propos rapporté du secrétaire de préfecture et ceux de la mairie, par l’intermédiaire de Rudy Salles. On pourrait se demander qui ment en l’occurrence. Je constate que la préfecture dit qu’elle n’a pas interdit cette manifestation mais que si une demande lui avait été faite, elle l’aurait refusée ( ?)
De plus, nous apprenons que c’est la mairie qui a contacté la préfecture pour faire interdire cet évènement d’après les propos de Rudy Salles rapportés dans cet article. Au moins les choses sont claires. Mais, dans ce cas, pourquoi la préfecture dit-elle qu’elle n’a pas pu interdire un évènement qui, soit disant, n’était pas déclaré ? Comment se fait-il que des policiers viennent aviser Hervé Martinez que la préfecture interdisait l’évènement ? Il y a pas mal de contradictions dans ces différentes versions. Mon ami Hervé Martinez, que j’ai eu au téléphone tout à l’heure, m’a affirmé qu’il avait fait toutes les déclarations nécessaires et qu’il allait demander un droit de réponse. Je me réserve aussi la possibilité de demander un droit de réponse. Pour ma part, contrairement à ce que dit monsieur Rudy Salles, je ne me suis jamais auto-déclaré président de comité de quartier mais simplement je ne suis qu’un responsable d’association qui voulait apporter sa modeste contribution à la vie de son quartier (cela dit, monsieur Salles m’a donné une idée). Voilà la vérité et toute la vérité. Je ne suis ni inconscient, ni menteur, ces pratiques ont plutôt lieu dans les milieux de ceux qui ont lancé ces accusations gratuites et infondées. Je vous remercie de m’avoir lu jusqu’au bout et pour un grand nombre d’entre vous de m’avoir soutenu. »
Robert-Marie Mercier, président de « Racines du Pays Niçois »