Historien, entrepreneur, conférencier et homme politique niçois, il changea la vision des niçois sur leur passé en leur permettant de se réapproprier leur véritable Histoire falsifié pendant 150 ans, grâce à son immense travail d’historien et ses ouvrages, parmi lesquels « Nice demain l’indépendance », la « vérité sur l’annexion » ou l’imposant ouvrage « Garibaldi et Nice » ainsi que d’autres ouvrages d’autres auteurs tombés dans l’oubli qu’il exhuma tel « Nice contemporaine » d’Henri Sappia, « Nice 1792- 1814 » de Joseph André ou encore « Souvenirs historiques documentés » de Pierre-Louis Caire.
Il contribua à la promotion de l’identité niçoise en écrivant plusieurs chroniques pour le Sourgentin, en écrivant parfois le thème central de certains numéros. Il s’employa également à sauver les archives du Palais de la Méditerranée, ce même Palais dont il fut un des farouches défenseurs de la façade de style art-déco menacé un temps de démolition et classé in extremis au titre de monument historique en 1989 par Jack Lang alors ministre de la Culture.
Alain Roullier-Laurens, écrivit également « le gardien des âmes » (préfacé par Jack Lang) , récit autour de la vie de James Baldwin : écrivain noir américain, compagnon du lutte de Martin Luther King pour les droits civiques. En tant que conférencier à l’UNESCO, Alain Roullier-Laurens organisa plusieurs manifestations rendant un hommage international à James Baldwin, projet associé à l’Unesco dans le cadre de « la route de l’esclave ».
Cela fait donc un an qu’il nous a quitté. Mais durant cette année écoulée beaucoup d’évènements ce sont produit allant dans le sens de l’histoire, montrant, malgré cette perte immense pour Nice, que l’identité niçoise, ne cesse de se revitaliser.
La conscience des niçois d’appartenir à un peuple particulier s’est matérialisée cette année à travers la création d’une équipe nationale du Pays de Nice, « la Selecioun », remportant la coupe du monde ConIFA regroupant les petits pays, Etats non-reconnus et minorités ethniques. Nous avons également vu toutes les associations niçoises rassemblées pour la première fois pour célébrer ensemble la dédition du 28 septembre 1388 rejetant de la Provence par le Pays de Nice et accompagnées pour cette célébration par des délégations savoisiennes et piémontaises, renouant ainsi les liens entre niçois et leurs peuples frères des anciens Etats de Savoie. Ces mêmes associations niçoises s’employant maintenant pour que puisse voir le jour une rue portant le nom des Barbets.
A l’échelle internationale, cette année écoulée a également vu le réveil des peuples affichant à la face du monde une volonté d’autodétermination comme l’Ecosse et la Catalogne, qui même s’ils n’ont pas obtenu l’indépendance, ont montré que les peuples en quête d’autodétermination avancent. Et ce, même si les Etats-nations artificielles arrivent pour l’instant à mettre des bâtons dans les roues des peuples, ne peuvent continuer à aller contre le vent de l’Histoire….
Malgré la disparition d’Alain Roullier-Laurens, son combat pour les droits de Nice continue : le traité de Turin est définitivement abrogé, malgré toutes les tentatives jacobines, l’Etat français restant hors-la-loi dans le Pays de Nice et en Savoie…
La mémoire d’Alain Roullier-Laurens se perpétue à travers les niçois poursuivant son combat pour les droits de Nice, continuant son combat pour la défense de l’identité niçoise, et continuant de permettre aux Niçois de se réapproprier leur histoire !
LIBERA NISSA !