Le Point.fr- Publié le 13/02/2013 à 17:49- Modifié le 13/02/2013 à 17:50

Un recours a été déposé par un militant d'Europe Écologie-Les Verts pour détournement de fonds publics contre le député-maire de Nice.

Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Nice (Alpes-Maritimes) à la suite d'une plainte pour détournement de fonds publics déposée contre le député-maire Christian Estrosi (UMP), a-t-on appris mercredi auprès du procureur de Nice. Cette enquête a été ouverte courant janvier, a précisé Éric Bedos, confirmant une information révélée par le site d'informations Mediapart.

La plainte a été déposée le 21 janvier par Jean-Noël Falcou, un militant d'Europe Écologie-Les Verts (EELV), membre de l'association anticorruption Anticor. Ce dernier reproche à l'élu niçois d'avoir glissé un bulletin promouvant l'Association des amis de Nicolas Sarkozy dans un courrier de remerciement à ses électeurs, adressé en tant que député le 9 juillet dernier. Jean-Noël Falcou estime que cette démarche est contraire au règlement de l'Assemblée nationale et que le montant de la facture aux frais de l'Assemblée nationale et du contribuable s'élève à plus de 30 000 euros. Christian Estrosi est secrétaire général de l'Association des amis de Nicolas Sarkozy.

Estrosi reconnaît "une erreur"

"L'ouverture de l'enquête préliminaire, dont je me félicite, est une étape logique du processus judiciaire, avant une éventuelle mise en examen", a réagi Jean-Noël Falcou dans un communiqué publié mercredi. Christian Estrosi a reconnu mercredi une "erreur". "Il s'agit d'une erreur matérielle, faite à sa permanence parlementaire, qui a conduit à ce qu'un bulletin de soutien à l'action en faveur de Nicolas Sarkozy soit ajouté à un courrier relevant de l'activité parlementaire du député, qui constituait le seul motif de ces envois", peut-on lire dans un communiqué.

L'ancien ministre dément toutefois les montants mentionnés, expliquant que le montant d'affranchissement alloué à chaque député les années de renouvellement est de 6 000 euros. Il ajoute s'être déjà acquitté de 4 000 euros sur ses frais personnels correspondant au dépassement de ce montant.