AIGLE_MASSE_« Nissa, 1er février 2010 – Le pouvoir jacobin parisien commémore cette année, le 150e anniversaire de l’annexion scélérate de Nice ; elle débute par une répression  très significative   rappelant tout à fait l’invasion de Nice par les troupes françaises le 1er  avril 1860 et la mise au pas, manu militari, des Niçois de l’époque, deux semaines avant le plébiscite truqué.

Voilà quelques jours, deux personnes portant un masque de M. Sarkozy et un placard mentionnant des propos qu’il a tenus, ont été arrêtées à Nice, des élus qui s’interposaient ont été bousculés par la police, et des personnes jetées à terre, dont une blessée. Une semaine plus tard, les supporters niçois, pourtant enfermés dans une tribune grillagée du stade monégasque ont étés copieusement gazés par des CRS.

Enfants, adultes, personnes âgées, femmes enceintes, tous supporters de Nice, étouffaient au point que les stadiers, devant la gravité de la situation, ont ouvert les grilles. Instantanément la presse à la botte, et les médias anti-Niçois ont qualifié les supporters gazés qui quittaient la tribune, et se répandaient sur le terrain, « d’émeutiers »...

Avant même qu’une enquête sérieuse n’ait été diligentée, que les faits réels et les responsabilités soit établis, les politiciens servant les partis parisiens ainsi que les suppôts du régime ont fait chorus, dans un langage dont l’outrance, peut laisser à penser que cette opération était orchestrée pour justifier toujours plus la répression policière devant l’opinion publique. L’un de ces personnages à la jactance très agressive devrait d’ailleurs parler moins haut, tant qu’une affaire que d’aucuns tentent de faire oublier n’est pas clairement élucidée.

Alors que les délinquants de tout poil sévissent impunément dans les quartiers et que l’on comptabilise simplement les véhicules brûlés ; alors que l’on a vu des scènes d’émeutes à Nice, dans le centre ville, et des magasins saccagés ; alors que la sécurité n’est pas suffisamment assurée dans la ville, l’on constate que la répression la plus dure n’est nullement dirigée contre les malfrats et les caïds de quartiers, mais contre les supporters niçois.

M. Stellardo a tenu des propos odieux et irresponsables que les Niçois sauront apprécier comme il convient  : « j’espère qu’ils ont pris quelques coups sur la tête » ;  M. Estrosi, pour l’instant maire de Nice, qui n’est pas intervenu aussi rapidement pour régler le conflit de la Poste thiers qui a paralysé l’activité économique à Nice durant plus d’un mois, a même réclamé illico, que les sanctions prévues par la loi sur les « bandes » soient appliquées aux supporters niçois, qu’il assimile donc apparemment à des voyous. Ils sauront au moins ainsi que leurs familles et leurs amis, qu’ils ne doivent pas voter pour lui dans l’avenir.

Il apparaît désormais que « l’année du 150e » sous la houlette de M. Estrosi verra une pression accrue contre les forces vives niçoises de toutes sensibilités qui ne plient pas l’échine devant le pouvoir.  Il est fort à craindre que, matraques,  Flash Ball, caméras, lacrymogènes et gardes à vues, commémorent dignement l’entrée illégale des troupes françaises à Nice en 1860. Sans compter la scandaleuse réhabilitation, par M. Estrosi, ministre de la République, du dictateur Napoléon le petit qui la renversa le 2 décembre 1851 par un sanglant coup d’Etat et déporta les opposants républicains à Cayenne ! Honorer un tel homme, honni durant des générations, est très significatif de l’état d’esprit de ceux qui organisent et se prêtent à cette indigne mascarade.

Sans compter encore, la réforme qui vise à supprimer les juges d’instruction, laissant  justiciables et plaignants à la merci du Parquet, dépendant directement du ministère. Nous appelons tous les véritables Niçoises et Niçois, tous nos adhérents, amis et sympathisants à se mobiliser contre la répression qui s’annonce, à n’accorder aucun crédit aux médias qui servent le pouvoir, à s’informer par eux-mêmes, à soutenir les supporters Niçois et à exiger, férocement s’il le faut, le respect des libertés publiques qui sont foulées aux pieds.

Chacun de nous est concerné et doit méditer ce qu’écrivait l’écrivain américain de couleur James Baldwin, compagnon de Luther King, dans sa célèbre lettre ouverte à Angela Davis, que l’on venait d’emprisonner : « S’ils sont venus pour toi ce matin, ils viendront pour nous ce soir... ». Aujourd’hui les supporters niçois, sont « gazés » et matraqués, demain, ce sera probablement le tour des victimes de la crise qui défendent leurs droits en manifestant..

Quoi qu’il en soit, les véritables Niçois doivent mépriser la démagogie insidieuse des médias à la botte et se dresser pour défendre leur jeunesse et leur drapeau. Issa Nissa ! »