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30 décembre 2009

Débat sur l'indentité nationale

Marianne La chose ainsi formulée clôt presque déjà le fameux débat car, quand un pays en vient à s’interroger sur son identité, c’est qu’il n’en a déjà plus. On ne s’interroge pas sur une évidence. À trop jouer les apprentis sorciers, nos politiciens philosophes et démagogues nous ont conduit là où nous en sommes. Et comme dans les Assemblées ils créent des « Commission » pour noyer le poisson, aujourd’hui ils organisent un « débat » afin de tromper le peuple qu’ils ont empêtré dans la glue jusqu’au cou. En premier lieu, la manière dont a été constituée la France dès l’origine ne pouvait initier une véritable identité nationale.

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Au cours des temps les fameux « quarante rois qui ont fait la France » dont on nous a assez rebattu les oreilles, puis la Révolution, l’Empire, la république, le second Empire, la IIIe République et les républiques bananières qui ont suivi, ont toujours menées la même politique : conserver par la force les territoires et les populations que leurs prédécesseurs avaient mis sous leur coupe, en usant de moyens souvent peu avouables, afin d’assurer le pouvoir absolu à Paris. Mariages forcés, conquêtes, invasions militaires de certains territoires qui avaient déjà une identité propre et en particulier les provinces limitrophes, comme la Franche-Comté, Nice et la Savoie. Et le pouvoir centralisateur a décidé d’autorité que ce conglomérat hybride avait une identité unique, celle du vainqueur.

Elle fut légitimée d’abord par le pouvoir divin des rois, et plus tard par le pouvoir dictatorial des jacobins, et par leurs « valeurs phares » qu’ils étaient les premiers à trahir et à piétiner. L’on a enserré ces peuples et territoires différents dans le même filet parisien par des liens puissants. Or, tout peuple annexé par la force, voudra se désannexer un jour. Alors on a resserré les liens, notamment par le biais d’une administration étouffante et des guerres censées mettre tout le monde au garde-à-vous devant le drapeau « national », c’est dire celui de la capitale. Et l’on a dit : « il n’y a que des français en France », affirmation qui, comme toutes les théories arbitraires, ne peut résister au temps. L’indivisibilité de la république est un mythe comme a fini par l’avouer récemment Hervé Gaymard, ancien ministre.

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Une unité nationale véritable ne peut se fonder que sur une libre adhésion et une volonté commune. L’unité Italienne s’est forgée par la volonté des peuples, l’unité allemande également, comme l’unité espagnole, Helvétique, celle des États-Unis etc.. Dans ces pays le pouvoir central n’a pas eu besoin d’enfermer les peuples dans un système oppresseur, puisqu’ils étaient unis de leur plein gré. D’ailleurs tous ces pays sont fédéraux et accordent de très larges pouvoirs aux provinces. En France c’est l’inverse car l’on craint que beaucoup de régions ou d’entités humaines qui n’ont pas intégré le système français monarchique ou républicain, de leur plein gré, en profitent pour vouloir en sortir au plus vite.

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Jusque-là, dans l’hexagone, ce système branlant reposant sur un mythe, tenait avec des attelles et des béquilles : une bureaucratie pléthorique et omnipuissance, une forêt de lois, de règlements, une propagande incessante, une autosatisfaction maladive, des cocoricos sportifs et des commémorations militaires. Mais voilà que sont survenus des événements qui ont rompu ce fragile équilibre. L’Occident est en pleine décadence, certains pays étant plus touchés que d’autres. L’hyper consommation, l’individualisme forcené, le règne absolu de l’argent, le dévoiement de la démocratie, de la liberté et de la politique, la préférence donnée aux théories au détriment de la réalité et du bon sens, l’affaissement de la moralité, le glissement de la philosophie dans les abysses insondables de la stupidité, l’émergence du Tiers Monde, le raccourcissement des distances, l’effondrement des économies, tout cela remet le système occidental en cause.

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Et sur ce, les tenants et profiteurs de la consommation à outrance appuyés par les lumières éteintes de la bureaucratie statisticienne, ont déclaré que l’Europe se dépeuplait ; catastrophe pour un système à qui il faut en permanence une masse importante de producteurs et de consommateurs. Comme des fermiers latifundiaires, soucieux de l’importance de leurs troupeaux, ces apprentis sorciers qui raisonnent en masse et méprisent les individus, décident alors de consolider leur cheptel européen par l’apport de cheptel étranger. La dimension humaine n’étant nullement prise en compte dans cette opération de maquignonnage. Et l’on organise la venue en masse d’étrangers en Europe, n’ayant pas plus de considération pour les « recevant » que les « arrivants », logés à la même enseigne : des producteurs et des consommateurs anonymes, sans humanité, sans patrie, rouages infinitésimaux d’un immense système qui les « chosifie ».

Fatalement, une importante immigration parallèle due à la pauvreté, fait écho à la précédente. Nos penseurs, philosophes et autres politiciens, qui demeurent dans la pure théorie, et pour qui tous ces groupes humains ne sont que des chiffres alignés dans les tableaux de statistiques, pensent que l’on va mélanger tout ce matériel humain sans aucun problème. Mais s’agissant d’êtres humains, et non de chiffres ou d’animaux, les cultures, les mœurs, les religions et les habitudes se heurtent, et la rapidité comme l’importance de l’immigration ne permettent aucunement « l’intégration » que l’on pensait aisée. Pour accentuer le problème, le chômage hypothèque les économies occidentales et ne permet plus de donner du travail à tous ; et comme il faut faire vivre tout le monde, une charge financière écrasante s’abat sur ceux qui travaillent encore. Les systèmes sociaux, de santé, et de retraite, sont en faillite ; la société se délite, les valeurs occidentales fortement ébranlées ne sont pas des modèles pouvant séduire les nouveaux venus qui préfèrent conserver les leurs, lesquelles sont en général liées à leurs religions, alors qu’ils arrivent dans des pays dont le fondement social est la laïcité… Inutile d’en dire plus, ce schéma général suffit, chaque lecteur pourra y ajouter des détails adjacents, qui sont autant de problèmes supplémentaires, avec leurs sous-chapitres qui sont tout aussi importants, car ils empoisonnent la vie de tous.

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La France déjà confrontée à l’effondrement de son identité mythique forgée par la force et reposant sur le mensonge, doit maintenant faire face à tous les problèmes insolubles cités plus haut. Et, ses politiciens organisent un débat sur l’identité nationale… Les solutions fantômes envisagées, sont ridicules et inquiétantes: doit on faire chanter l’hymne national, organiser des cours d’instruction civique, ou faire que l’on adore la France, ou peut-être apprendre aux arrivants qui s’en moquent éperdument qui étaient Montaigne, Racine, Voltaire et Louis XIV ? Une telle pusillanimité prêterait à rire si elle n’était pas aussi grave. Les Niçois ont une identité forte et ils doivent la renforcer encore et s’unir par-dessus tout, car l’individualisme dans un tel contexte est un véritable suicide.

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Bientôt se lèvera une terrible tempête et dans la désagrégation générale, seuls les peuples forts et unis pourront y résister. L’identité niçoise s’est forgée en vingt-cinq siècles, visible ou pas c’est la colonne vertébrale de Nice ; autour d’elle les Niçoises et les Niçois doivent se regrouper car les temps qui viennent ne laisseront pas de place aux faibles, aux isolés et aux philosophes. La Grande Régression d’un Occident qui ne sera plus capable d’endiguer les inévitables confrontations ethniques sur son sol et dans le monde, va simplifier les schémas de société à l’extrême, ce qui nous promet un bond en arrière : les couches de vernis intellectuel masquant nos faiblesses intrinsèques sous un faux humanisme, craquent les unes après les autres, laissant apparaître une vérité basique : il n’y aura malheureusement plus que le plus fort et le plus faible. Et faire comme l’autruche, se voiler la face, c’est être voué à une disparition certaine. Personne ne nous sauvera, si nous ne nous sauvons pas nous-mêmes.

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