« Les Niçois ont appris avec stupeur qu’un supporteur du Gym était décédé dans de tragiques circonstances à Fréjus et ils ne sont en possession que d’informations parcellaires données par le monopole de presse local, ce qui n’est nullement une garantie d’impartialité. Les faits sont très graves et les officiels semblent vouloir faire l’impasse sur cet triste évènement, alors que la moindre affaire de chats écrasés fait souvent la une des médias. Sans examiner encore le fond de l’affaire, ceci induit à prime abord et d’après ce qu’a rapporté le monopole, les réflexions suivantes :

1° Un supporter du Gym est mort à un barrage de police. Il n’a pas menacé les policiers  avec une arme.

2° Il a été abattu sans autre forme de procès.

3° Quelque fait dont il ait été éventuellement responsable, la police, se substituant à l’autorité judiciaire, lui a infligé de son propre chef, sans procès équitable et sans possibilité de présenter sa défense,  une peine qui n’existe pas dans le Code Pénal ce qui, par essence, ne peux  être à bon droit.

4° Ce supporter apparemment était le seul supporter du Gym dans ce bar, dans lequel il y avait plusieurs supporters de Marseille.

5° Tous les témoins sont donc des supporters de Marseille et un barman de Fréjus.

6° Nous disposons de  leurs version des faits, mais d’aucune version de la victime.

7° Tous les témoins étant liés par une appartenance sportive et régionale, ainsi que par un commun  intérêt dans l’affaire, leurs déclarations sont de fait sujettes à caution. Le témoignage des policiers est également très fragile, car ils sont également acteurs directs du drame et encourent de graves sanctions.

8°  L’on peut s’interroger sur le fait que la victime, seule supportrice du Gym ait pu attaquer un groupe de supporters marseillais à Fréjus sans graves provocations.

9° Au barrage de police, les forces de l’ordre n’ont apparemment  pas tenté d’immobiliser le véhicule par un tir aux pneus, mais ont bien dirigé le feu sur la victime, de face et à la gorge. Ce qui peut induire que le tir était dirigé pour donner la mort et non pour immobiliser.

Considérant que le moindre semblant de bavure, la moindre erreur, et souvent même une arrestation légitime enflamme les banlieues et provoque manifestations et saccages. Qu’un émeutier qui naguère s’est électrocuté lui-même en tentant de fuir a fait la une des médis nationaux durant des mois et a été consacrée comme victime, les Niçois et particulièrement les supporters du Gym ne peuvent demeurer silencieux, même (et surtout) si la presse locale présente l’affaire sous un jour défavorable pour la victime afin d’interdire toute polémique et d’évacuer l’affaire en douceur. Ce d’autant qu’un curieux silence est immédiatement tombé sur cet évènement tragique qui mérite des développements.

Sans préjuger d’une vérité très difficile à établir compte tenu de la disparition du seul témoin qui aurait pu apporter la contradiction, les Niçois doivent connaître le fond des choses. Ils ne le connaîtront jamais s’ils ne se mobilisent pas pour l’exiger.

Il serait intolérable que la police française tire sur un supporters niçois comme sur un gibier. Pour effacer toute ombre,  la vérité doit très rapidement être établie et les Niçois doivent l’exiger très fermement.

Cette affaire peut créer un dangereux précédent et le silence, devant des faits si graves, peut inciter ceux qui ont donné la mort ainsi que leurs collègues à s’arroger désormais des droits qu’ils n’ont pas. La L.R.L.N. appelle donc à la création d’un « Comité pour la vérité sur la mort d’un supporter niçois » ou toute autre qualification semblable. Elle apportera immédiatement tout son soutien moral et matériel à une initiative populaire. 

Si la suite de l’enquête devait prouver la responsabilités de ceux qui ont donné la mort, la L.R.L.N. dont le but est de défendre les intérêts niçois quels qu’ils soient, se porterait immédiatement partie civile »