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11 mars 2009

9 - Les raisons historiques propres à Nice

En général ceux qui ne sont pas directement concernés et prétendent imposer leurs vues, diront qu’il faut oublier les blessures du passé. C’est un facile tour de passe-passe dont l’objet est d’escamoter l’inexcusable et d’exclure du débat tout ce qui gêne et dément leur philosophie inepte selon laquelle tout le monde est beau, gentil et respectable ; ils ne le croiront plus le jour ou ils seront eux mêmes agressés dans la rue. Evacuer ainsi, par une pirouette, les pierres d’achoppement est une manipulation qui permet de ne pas évoquer le fond des choses, une lâcheté qui ne résout rien, car les faits sont têtus : touti li tacca non si levoun embe d’aiga cauda… D’ailleurs les « oublis  du passé » ne sont jamais réciproques et affaiblissent la position de ceux qui « oublient ». Il faut pardonner peut-être, mais oublier jamais ; faire litière de son histoire c’est se renier soi-même. En ce qui concerne le sujet qui nous occupe, force est de constater que des faits historiques très anciens sont constamment remis en lumière par nombre de dignitaires religieux musulmans dans le monde ; ils ne se remettent pas de la défaite qu’infligea Charles Martel aux armées musulmanes à Poitiers en 732 et à propos de laquelle Voltaire écrivit dans son Essai sur les moeurs : « Sans cette victoire, la France était une province mahométane ». Régulièrement, ces chefs religieux stigmatisent « les croisades de l’Occident chrétien en terre d’Islam ». Ce sujet pourrait prêter à de vastes débats, mais je n’en ouvrirai aucun car il y aurait trop à dire, du fait que les croisades n’ont pas été organisées sans raisons.

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En revanche, pour répondre à ceux qui sans cesse évoquent les croisades et prêchent la vengeance, les Niçois peuvent arguer de faits extrêmement graves qui ont perduré beaucoup plus longtemps que les croisades : plus de mille ans d’incursions sarrasines meurtrières en terre niçoise. Tous nos villages furent construits sur des pics rocheux avec de hauts clochers et de loin en loin des tours de guet, pour échapper à ceux que l’on nommait alors les Maures. Ces pirates barbaresques musulmans établis essentiellement à Alger et à Tunis, arraisonnaient et pillaient les navires en Méditerranée. Au pillage s’ajoutait les meurtres, viols, tortures et le trafic d’esclaves. Souvent les sarrasins abordaient sur nos côtes la nuit par surprise et ravageaient les bourgs et hameaux, tuant, pillant et enlevant les jeunes hommes, les femmes et les enfants. Quelquefois ils n’hésitaient pas à monter dans le haut pays, faire des razzias jusqu’à Tende et Sospel. Des milliers des nôtres furent ainsi tués ou enlevés lors de ces attaques. Les prisonniers enchaînés, étaient jetés dans les cales des bateaux puis vendus comme du bétail sur les marchés d’esclaves d’Alger de Tunis ou d’Oran après s’être convertis de force à l’Islam pour échapper à la mort. Les fournisseurs du sultan de Turquie et des princes de la région se réservaient les plus belles captives pour leurs harems et les très jeunes enfants pour divers usages : châtrés pour servir d’eunuques, voire de Ganymèdes, ou les plus solides dressés pour devenir soldats.

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Ce trafic d’esclaves étant organisé à grande échelle, les chevaliers de Malte s’établirent à Nice et organisèrent de concert avec certains ordres religieux, le rachat des captif chrétiens, mais très peu furent sauvés et à prix d’or. Tout le bassin méditerranéen eut à subir les exactions des sarrasins et il ne faut pas oublier que le drapeau Corse qui porte une tête de Maure, a été amputé de la pique sur laquelle elle était plantée ; des noms de lieu rappellent ces envahisseurs comme Le Cannet-des-Maures. Ils établirent des bases dans toute la Provence et notamment à La Garde Freinet et à Heraclea (St Tropez) L’historien niçois Durante écrit : « Vers le milieu de l’année 970 ces brigands sortis de leur repaire, ravagèrent successivement l’île de Lérins, les villes de Cannes et d’Antibes, passèrent le Var et désolèrent toutes les campagnes aux environs de Nice ; la ville leur résista, à l’aide des murailles, plus encore par le pieux dévouement d’un moine intrépide nommé Bobon. Leur rage impie se déchargea sur l’abbaye et le sanctuaire de Saint-Pons. Ils brisèrent les vases sacrés, mutilèrent les religieux infirmes, amenèrent les autres en esclavage et livrèrent aux flammes ce vaste édifice, regardé comme un des plus magnifiques sanctuaire de la Provence… ». Etablis à Saint Hospice et sur les hauteurs ils firent longtemps régner la terreur autour de Nice.

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L’on ignore généralement que les actes de pirateries barbaresques n’ont cessé que dans le premier quart du XIXe siècle quand les puissances européennes excédées, intervinrent militairement pour les réduire définitivement. D’anciennes chroniques et de nombreux ouvrages déclinent en détail la longue litanie de ces crimes et exactions sans nombre. Les habitants du Pays de Nice ont donc subi les agressions et persécutions des Maures durant plus de mille ans et n’ont jamais réclamé de comptes pour cela aux pays musulmans d’où ils étaient originaires et qui sont moralement héritiers de ces pratiques. Les Niçois ont donc été victimes des pays d’Islam beaucoup plus longtemps que ces derniers ne l’ont été de la colonisation, qui rappelons le ne concerne pas les Niçois. Quand on demande des comptes il faut aussi savoir en rendre. Si les Niçois devaient en demander pour tous ces crimes abominables, l’addition serait très lourde ; en attendant certains qui s’agitent à Nice et vocifèrent, réclamant ceci ou cela comme un du, devraient marcher sur la pointe des pieds sur notre terre et parler un ton plus bas pour ne pas éveiller les fantômes des victimes et de tous ceux à qui, jadis, on a tué, enlevé et torturé les leurs.

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Un autre fait historique dans lequel l’Islam est directement impliqué a marqué très négativement l’inconscient collectif Niçois et à très juste raison : le sultan de Turquie, « Calife de l’Islam », « Commandeur des croyants », « Ombre de Dieu sur la terre » , « gardien de la Mecque » et des « reliques sacrées du Prophète », pour lui donner ses principaux titres, qui prouvent qu’il représentait bien l’Islam en qualité de Calife, a fait ravager Nice et tuer beaucoup de Niçois. En 1543, François 1er et son allié, Soliman dit « le Magnifique », attaquèrent Nice. 20 000 français commandés par le duc d’Enghien mirent le siège devant la ville pendant que 120 galères de combat de la Sublime Porte, commandée par Keir-El-Dîn Barberousse, régent d’Alger, attaquaient Nice par la mer. Cette armada était accompagnée par 40 galiotes, 4 mahonnes et 22 galères françaises. 25 canons installés à Cimiez, 20 canons et 6 couleuvrines au Mont Gros ainsi que 28 canons et deux couleuvrines géantes au Mont-Boron, déversèrent un déluge de feu sur la ville. Le 7 août, les Turcs attaquèrent le quartier Riquier, le 8 et le 9 on se battait dans les faubourgs Lympia et Sincaïre. Du 12 au 15 août, plus de 1200 coups de canons furent tirés sur la ville. Le jour de l’Assomption, la flotte Turque tira 975 coups de canons sur Nice et autant de boulets de 75 et 109 livres, chauffés à blancs et enflammés de poix. L’un d’eux est scellé sur un mur dans la vieille ville, et d’autres sur la chapelle sise place Garibaldi, pour que les Niçois n’oublient jamais. Là intervint l’acte d’héroïsme de Catherine Ségurane qui sur les remparts prit un étendard Turc et les fit refluer. Le 22 la ville basse capitula mais le Château refusa de se rendre. Les Français ravagèrent la ville basse ; les Turcs brûlèrent le couvent de Sainte-Croix et violèrent les religieuses.

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Durant une trêve Barberousse envoya ses janissaires piller la ville pendant que de fortes escouades allaient razzier jusque dans les montagnes. Les chroniques racontent que du Donjon, ou flottait toujours notre pavillon, on vit passer au loin une longue file de 5000 prisonniers enchaînés, natifs de Nice, la Bollène, Sospel, Lantosque et d’autres villages. Ils furent entassés dans des bateaux pour être vendus comme esclaves. Fort heureusement la flotte espagnole bloqua la baie et contraignit Barberousse a libérer son butin humain. Voilà pour l’aspect historique. Il se passe de commentaire et explique on ne peut mieux pourquoi les vrais Niçois sont hostiles à la construction d’une Grande Mosquée en centre ville.

1 - Introduction

2 - Le particularisme du Pays de Nice

3 - L’identité niçoise est toujours debout.

4 - Opposition historique et options diamétralement opposées

5 - Les choix dangereux de la France

6 -Nice, terre d’accueil

7 - Les niçois ne doivent rien à personne

8 - L’affaire de la Grande Mosquée, ne doit pas être le fonds de commerce des politiciens

9 - Les raisons historiques propres à Nice 

10 - Beaucoup de Niçois s’interrogent

11 - Les religions, la lettre, l’esprit et les interprétations

12 - Beaucoup de contradictions

13 - Religion et politique

14 - Chacun a droit au respect

15 - Pourquoi de nombreux Niçois ne veulent pas d’une grande Mosquée en centre ville

16 - La réciprocité doit régir les rapports humains

17 - Accueil, oui, colonisation de Nice, non

18 - Pour conclure

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