Le samedi 17 mai, à l'occasion de la dernières journée du championnat, les supporter Ultras (de Nice mais aussi d'ailleurs en en France et d'Europe ) manifestaient dans les rues de Nice pour faire prendre conscience à un large public souvent désinformé de l’ensemble des problèmes qui les touchent et de la mauvaise image véhiculé par les médias. Et la volonté d’ouvrir une perspective de dialogue réciproque avec les différents décideurs sportif, les politique et les différents médias, revendiquant notamment :

- la suppression des ids (interdits de stades) préventives.
- la liberté d'expression dans les stades.
- la liberté d'animer une tribune avec le matériel autorisé.
- la liberté d'utiliser des fumigènes sous encadrement des personnels formés.
- l’alignement des peines prononcées par les tribunaux dans la vie civile.
- la sensibilisation et formation des divers corps chargés de la sécurité.
- le respect du quota réservé aux supporters visiteurs (5%) et du prix unique pour tout club (8€).
- le respect des droits des personnes et accueil dans des conditions acceptables.
- la reconnaissance des erreurs commises dans la politique répressive à l’encontre des Ultras.
- l’ouverture d'un dialogue constructif avec les différentes instances nationales: ligue et fédération.
- avoir un(des) représentant(s) des associations de supporters/ultras dans chaque club.
- l’arrêt des dissolutions d'association.

"Compte Rendu officiel - Manifestation Ultras - Nice 2008

C’est au cœur de leur ville, Place Massena, que la BSN et les groupes niçois ont convié leurs homologues ultras, hier, samedi 17 mai pour une grande première (inter)nationale.

Le rendez-vous est fixé à 15H00 pour un départ une heure plus tard.

Le stand mis en place pour l’accueil des groupes et la vente des t-shirt à 1€ est vite pri d’assaut. On assistera même à des scènes inattendues avec des touristes et des personnes âgées qui nous demandent de quelles souffrances s’occupe l’organisation humanitaire « ultras », brandissant même des billets de 10€ pour soutenir notre action (!).

La place se remplie pendant que l’hélicoptère des forces de l’ordre tourne et retourne pour contrôler les forces en présences, appuyé par un contingent policier au sol fourni sans être exceptionnel numériquement parlant.

L’heure approche, les groupes sont invités à se mettre doucement en place en attendant les marseillais du CU, encore sur le chemin.

La pluie fait une courte apparition mais c’est finalement un temps nuageux et lourd qui prédomine. Avec 1800 bouteilles d’eaux prévues par l’organisation il valait mieux, La cristalline en apero pendant 3 mois, certains n’auraient que peu appréciés.

Les 2 bus marseillais se présentent au bout de la Place Massena et à peine descendus ils déploient un gigantesque quadruple manche « La passion ne se dissout pas » sous les applaudissements.
On est complets, on peut donc se mettre en route, le camion de l’orga en tête pour ouvrir le cortège qui est, malgré tout ce qu’on lira dans la presse de sources fantaisistes, d’environ 1500 personnes.

La banderole niçoise « Liberté pour les Ultras » tenue par une dizaine de membres laisse place aux strasbourgeois, montpelliérains, marseillais, caennais, suisses, imperiesi, niçois …liste non exhaustive.

Passé les arcades de la place, c’est sur l’artère principale de la ville que se déploie le cortège, le long des voies de Tramway, Avenue Jean Medecin, grouillante de monde un samedi après-midi.
Les dizaines de torches, fumigènes et pots dégagent un nuage de fumée qui sera visible de tout le reste de la ville, pendant que les chants anti-répression partent de plusieurs points du cortège.
Sa longueur est telle qu’il est difficile de coordonner les chants à l’unisson depuis le camion, ce qui n’est pas trop grave, chaque groupe reprenant tour à tour des chants différents ou à d’autres moments l’effet domino fera chanter d’une même voie tout ce beau monde, devant les passants médusés et les gens au balcon interloqués par la puissance vocale et le brouillard l’accompagnant.

Grand moment sous le pont Malaussena où les chants résonnent comme jamais et où tous les groupes donnent le maximum de leur puissance, ce qui n’est pas sans rappeler à certains d’entre nous la manifestation italienne de Bologne en juin 2004, avec exactement la même scène.

L’interminable ligne droite de Massena jusqu’à la Libération prend fin, sans perte de motivation, les « liberté pour les ultras » « forza ultras ale ale ale » « libérez nos camarades » « ids avec nous » « mentalité ultra » « ultras solidaires pour un foot populaire »sont de sortis ainsi que des très sonores mélodies contre la Ligue, Alliot-Marie et le football moderne.

Tout le monde s’engage sur Borriglione, le coup d’œil depuis la tête de cortège est impressionnante, les banderoles, bâches, drapeaux, doubles manches, occupent des centaines de mètres sur l’avenue, avec le camion de tête effectuant de fréquents arrêts pour rendre ultra compact le peuple des tribunes qui chante aujourd’hui pour la première fois d’une même voix et au même endroit, pour un résultat que nous qualifierons de brillant, sans vouloir s’enflammer.

La place Saint-Maurice, en dessous du Ray, fief habituel des avants matchs niçois est le théâtre de la fin de la manifestation. L’organisation y rassemble tout le cortège qui est maintenant plus large que long, pour y effectuer un discours unitaire et pour exhorter tous les présents à continuer la lutte et à ne rien lâcher, avec quelques mots de quelques leaders d’autres groupes.
Deux, trois derniers chants bien sentis et repris par tous et nous laissons tout le monde repartir dans l’ordre et dans le calme.

Nous tenons à saluer et à remercier tous les groupes (et les gens venus sans étiquette) pour leur présence ainsi que pour leur comportement qui nous a démontré que malgré les rivalités et les divisions, nous étions sur la même longueur d’onde dans le combat que nous menons et que nous pouvions nous unir et proposer des actions concrètes quand le mouvement était en danger."

photos officielles BSN

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