Ligne à Grande Vitesse et capitale de l'union pour la Méditerranée : le Président de la République a préfér le maire sortant Jean-Claude GAUDIN au Secrétaire d'Etat candidat Christian ESTROSI

Le projet de Ligne à Grande Vitesse est vital pour l’avenir de Nice et de la Côte d’Azur tout comme le choix du tracé de cette LGV qui engagera l’avenir de la Côte d’Azur. Cette décision devait être prise en juin 2008. Tous les élus locaux avaient choisi de ne pas politiser le débat. Le Président de la République en a décidé autrement en affichant son soutien à Jean-Claude GAUDIN et à un tracé passant par la gare de Marseille plutôt qu’un tracé direct vers Nice et l’Italie.

Ce choix est tout sauf neutre car il revient à sacrifier la Côte d’Azur sur l’autel des municipales au profit de Marseille et de Toulon.

Deux tracés sont en effet actuellement étudiés par Réseau Ferré de France :

  • un premier tracé appelé « Métropoles du sud » relie Marseille, Toulon, Cannes et Nice pour un coût d’environ 7 milliards d’euros, un second tracé nommé « Provence Côte d’Azur » relie directement Nice au nord de l’agglomération marseillaise pour un coût d’environ 5 milliards d’euros.

Seul ce tracé direct « Provence Côte d’Azur » est de nature à répondre aux enjeux majeurs d’une nouvelle ligne à grande vitesse :

  • avec un temps de parcours réduit de 20 minutes vers Paris ou Barcelone, la solution « Provence Côte d’azur » est la seule qui puisse inscrire réellement Nice dans l’arc méditerranéen qui reliera Madrid et Barcelone à Turin, Milan et Rome ;

  • avec une économie de 2 milliards d’euros (le coût de 5 lignes de tramway !), la solution « Provence Côte d’Azur » est la seule qui puisse être financée au cours des prochaines années ;

  • ce tracé est compatible avec une desserte de qualité de l’agglomération marseillaise.

Le choix de toute autre solution conduira nécessairement à privilégier la liaison Lyon-Turin pour relier l’Espagne à l’Italie et à retarder la réalisation de la LGV dans notre région qui verra les nombreux autres projets, moins chers et plus rentables, (LGV Lyon-Turin, LGV Bretagne, LGV Rhin-Rhône, LGV Tours-Bordeaux, LGV Bordeaux-Espagne, LGV Montpellier-Perpignan, LGV Bordeaux-Toulouse, LGV Poitiers-Limoges) se réaliser avant.

Sans LGV, la Côte d’Azur se tiendra à l’écart des grands flux d’échanges économiques du XXIème siècle. Notre aéroport risque la saturation et les contraintes environnementales qui pèsent sur le transport aérien réduiront certainement les possibilités de déplacement en avion sur des distances courtes et moyennes. L’ensemble des métropoles européennes seront très prochainement reliées entre elles par un vaste réseau ferroviaire à grande vitesse. C’est pourquoi, il y a urgence pour Nice et pour la Côte d’Azur de s’inscrire dans ce grand réseau. Encore faut-il faire les bons choix dès maintenant pour éviter de graves désillusions demain !

Je prends acte que la promesse du Président de la République au ministre candidat que Nice devienne la capitale française de l’Union pour la Méditerranée passe aux oubliettes au bénéfice de Marseille. Néanmoins,  j’appelle l’ensemble des élus et responsables de la Côte d’Azur à se mobiliser sans délai et de toutes leurs forces en faveur d’une LGV « Provence Côte d’Azur » qui placera Nice au cœur du réseau ferroviaire méditerranéen.

Jacques PEYRAT