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8 mars 2008

Interview d'Alain Roullier, président de la L.R.LN

Que pensez-vous de la situation politique à Nice ?

Elle est détestable ; on croit revivre les élections de 1995 avec le fameux Stéfanini que Paris avait envoyé pour remettre les Niçois au pas, mais en cent fois pire. La pression médiatique, la désinformation, les pressions en tout genre, ont atteint un point jamais connu ici depuis l’annexion de 1860. Pas étonnant puisque celui qui en est l’auteur direct ou indirect a pour héros Napoléon III.

Votre union avec le maire porte elle ses fruits ?

Je ne me bat ni pour le maire ni pour moi même, mais pour Nice. Le maire et moi en sommes le support matériel de la résistance de Nice à Paris. Il faudrait quand même comprendre que dans la partie qui se joue pour Nice, il faut aller au delà des personnes, mais penser aux enjeux futurs pour la ville. Elle est en grand danger. C’est ce qui doit déterminer le vote des Niçois et des Niçois.

Vous entendez-vous bien avec Jacques Peyrat ?

Si je vous disais que ni lui ni moi y songeons une seconde, vous ne me croiseriez pas ; et pourtant c’est ce qui est ; nous sommes sur la brèche constamment en des lieux divers, ensemble ou séparément, et nos petits égo n’ont pas la moindre petite place dans le combat formidable qui se déroule publiquement ou en sous main dans les coulisses. Les coups bas pleuvent comme à Gravelotte et les ennemis de Nice sont capables de tout. Dans un tel contexte, on ne pense plus à soi, mais à battre et refouler l’ennemi. Je pense que le maire est exactement dans le même état d’esprit que moi. Dès nos accords signé, nous sommes rapidement passé à autre chose ; ce n’est vraiment pas le moment de s’appesantir sur ce qui est déjà du passé, nous sommes entrés dans l’action pour le futur. Chacun fait ce qu’il pense utile à la cause de Nice et j’ai toute l’attitude pour agir à ma guise, ce qui est la situation logique d’un allié loyal. Quand j’ai besoin d’un soutien pour une action, le maire me le donne et je fais de même.

Connaissez-vous vos colistiers ?

Par la force des choses et au gré des évènements nous apprenons tous à nous connaître. La société civile niçoises étant majoritairement dans cette liste, tout est plus facile et des sympathies se nouent. Des amitiés aussi. Le combat pour Nice unit.

Cette union perdura-t-elle en vas de victoire ?

Je n’ai pas pour principe de vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué et d’abord il faut le vaincre. Et je n’ai pas le temps d’échafauder des hypothèses. La lutte pour sauver Nice des griffes parisiennes mobilise toute nos forces et nos pensées. Je répondrai sommairement à votre question : compte tenu que beaucoup de personnes de valeur sont sur la liste, les errements d’hier, dont furent responsables tous ces politiciens et agents imposés par Paris, ne seront plus possibles. Appartenant à la société civile, nous agirons comme des particuliers dans l’intérêt de Nice et non celui des partis parisiens.

Que pensez-vous des affaires de Polynésie ?

Je suis très heureux que le système Estrosi ait volé en éclat là bas. Nous le ferons aussi voler en éclat à Nice. Je le salue le sens politique de M. Temaru, qui n’a pas hésité à mettre un mouchoir sur ses ressentiments dans l’intérêt de son peuple. Moi qui déteste quitter Nice, j’irai volontiers le saluer un jour, chez lui. Très curieusement, j’ai agi comme lui (je l’ai même précédé d’un mois) au risque de prêter le flanc à la critique et à l’incompréhension. Mais je me contente pas de rêves, je veux des résultats et l’arbre ne m’a jamais caché la forêt. La cause Nice n’a nul besoin de lamantins et de donneurs de leçons, mais d’hommes d’action qui prennent leurs responsabilités pour hisser à bout de bras l’identité niçoise à la place qu’elle doit avoir.

Votre union avec le maire a-t-elle été compromise ?

Oui bien sûr, mais tous les êtres humains n’ont pas la même vitesse d’analyse ;  certains commentent même un film qu’ils n’ont pas vu. Le public souvent n’a pas connaissance de tous les paramètres d’une situation ce qui fausse le jugement de certains. Une petite frange de personne s’interroge encore sur cette alliance, ou la réprouve ; ils comprendrons plus tard. Garibaldi lui aussi a été critiqué par les Mazziniens quand il a rejoints les Savoie pour réaliser l’unité italienne, alors qu’il l’avaient fait condamner à mort dans sa jeunesse. Voilà ce qu’il a répondu à ces soi-disant « purs » qui n’avaient jamais réussi à rien ; à ceux qui pensaient que jacasser et patauger dans l’amateurisme d’un petit milieu fermé ferait avancer les idées républicaines et qu’en réalité ils ne contemplaient que leur précieux nombril : « Suivez le programme de Dante : Faire l’Italie avec le Diable ! » ce programme vaut bien celui des prêcheurs de principes qui osent se parer du titre de « parti de l’action » pour a voir passé leur vie à parler ! Aux doctrinaires qui prêchent des principes qu’ils n’appliquent pas vous pourrez toujours répondre victorieusement : nous connaissons que deux principes, le bien et le mal, or ce sera toujours travailler au bien de l’Italie que de chercher à l’unifier…Guidés par un seul principe, consacrés à une même cause, nous avons renoncé à notre tranquillité et imposé le silence à toutes les passions ; méprisons les jugements légers de la foule qui ne voit souvent dans nos généreux projets qu’un but intéressé ou une ambition à satisfaire. Le témoignage de notre conscience nous suffit »

Je pourrai faire la même réponse aux quelques uns qui n’ont pas compris la position de la Ligue et refont le monde, seuls, dans leur chambre, habités et inspirés par des certitudes transcendantes.

Vous êtes un peu dans la situation de Garibaldi ?

Oui, la situation est semblable sur le principe, mais jamais je n’oserait me comparer à Garibaldi. Qui le pourrait ? Personne. Cependant ce qu’il a dit à ses détracteurs est simple et empreint de noblesse. C’est aussi frappé du coin du bon sens, ce bons sens qui fait défaut à ceux qui ne voient ou ne veulent pas voir que l’apparence des choses, ou qui sont enfermés dans leurs rancœurs, leur étroitesse d’esprit et quelquefois de jalousie. Compte tenu du combat que je mène pour restaurer l’identité niçoise et pour l’avenir de Nice, je sens au fond de moi qu’il m’aurait autorisé à citer ses paroles.

L’échéance est proche que dites-vous aux Niçois ?

Je leurs dis : ne vous embarrassez pas l’esprit, allez à l’essentiel comme je l’ai fait moi-même : qui gérera Nice durant les six prochaines années ? la politique est un entonnoir. Dans la partie supérieure, il y a plusieurs boules, mais seules deux ou trois pourront descendre et pour finir une seule franchira le canal étroit.

Actuellement, quoi qu’en disent certains qui mènent leur jeu et c’est de bonne guerre, le prochain maire de Nice sera ou M. Peyrat ou M. Estrosi. Ne jugez surtout pas sur un coup de tête ou une impression bonne ou mauvaise. Examinez objectivement le passé de ces deux hommes, ce qu’ils ont réalisé, leurs défauts et leurs qualités, sans exagérer ni les uns ni les autres par animosité ou sympathie. Examinez la composition de leur équipe, c’est l’essentiel. Laissez mijoter cela dasn votre conscience, passez ces éléments au crible de la raison, et le choix s’imposera tout seul. Si vous parvenez à cerner uniquement l’essentiel, votre choix sera le bon.

Vous, vous avez déjà fait votre choix…

Oui, et mes rapports avec le maire ne le prédisposaient vraiment pas à l’objectivité. Le grand danger que je sens pour Nice, m’a conduit à remettre le compteur à zéro et à pratiquer comme indiqué plus haut. Depuis longtemps j’analysais les deux personnages partant favoris pour les municipales, j’accumulais les informations, les témoignages. Pour résumer, ce que je pouvais reprocher  au maire personnellement est en grande partie subjectif, car il serait injuste de lui imputer les fautes qu’ont commis les gens qui lui ont été imposés par Paris, d’autant qu’ils sont aujourd’hui, pour la plupart dans le camp et sur la liste de M. Estrosi. Ce qui restait au passif personnel du maire c’était des attitudes et une incompréhension de l’identité niçoise choquante pour les Niçois ; j’ai eu des éclaircissements satisfaisants sur ce dernier point est surtout obtenu de très importantes garanties. Pour le reste, nulle malhonnêteté ; restait les attitudes.

J’en ai très vite déduit, que ces attitudes résultaient pour un quart du caractère et pour trois quart du contexte. Quand on a affaire aux gens à qui il a eu affaire, on peut comprendre les écarts verbaux. Et dans sa situation je les aurait traité moi même publiquement de chacals et de salauds. Le maire est plutôt besogneux et solitaire, il travail beaucoup en silence mais ne sait pas communiquer et expliquer, ce qui malheureusement pour lui devient un défaut dans notre monde surmédiatiser. Son adversaire lui, passe le temps à communiquer sur ce qu’il ferait alors qu’il ne l’a pas fait quand il le pouvait ; et souvent dérape car il annonce tellement de chose mirifiques à la fois qu’il arrive à se contredire, oubliant ce qu’il a dit précédemment. En fait il parle plus qu’il n’agit. Je note qu’il a beaucoup de projets mais il faudrait trois fois le budget de Nice pour les réaliser et certains ne sont pas opportuns ; il n’en a cure, son but est de faire rêver les naïfs. Beaucoup de ses projets sont complètement creux, de simples effets d’annonce, j’ai disséqué le passé disons… instructif, de M. Estrosi, ses circonvolutions politiques et autres, sa manipulation des médias, les raisons connues ou cachées de son ascension politique, sa moralité et j’ai interrogé des personnes qui l’ont connu et fréquenté. Il ressort de l’analyse des deux personnages que le maire est dans le réel et le solide alors que M. Estrosi navigue allégrement dans le virtuel et les effets d’annonce.

Voyez-vous d’autres différences entre les deux hommes ?

Le maire avait une profession rémunératrice, son ascension politique résulte d’un long parcours ; M. Estrosi n’a pas réussi dans ses affaires et accédé au marigot politique en cultivant des relations et par des intrigues de couloir. Le maire n’a pas une seule « casserole », on ne peut en dire autant de M. Estrosi quand on consulte les coupures de presse de ces vingt cinq dernières années. Le maire est économe des deniers public et a résorbé la dette de la ville, la gestion du Conseil général n’est pas exempte de reproches et c’est bien pire car depuis qu’il en est président les emprunts se sont envolés.

Le maire, qu’on l’apprécie ou pas, a un bilan et une légitimité, M. Estrosi n’a ni l ‘un ni l’autre, et prétend arracher le fauteuil par la pression des médias et un battage permanent qui a atteint l’indécence. La liste du maire est à 80% composée par des personnes issues de la société civile niçoise, celle de M. Estrosi est composée en grande partie de politiciens ou intrigants qui sont dans les tuyaux depuis trente ans, le tout complété par des gens que je pourrai absolument pas avoir pour amis. L’analyse pointilleuse de centaines de faits petits ou grand on fait pencher très fort la balance en faveur du maire. Il fait le poids, M. Estrosi ne le fait pas. Le maire, malgré ses défaut, ou ceux qu’on lui prête, présente une garantie de sérieux et de solidité, alors que M. Estrosi a cause de ses défauts et de son passé, non seulement ne présente aucune garantie, mais à mon sens est un danger pour l’avenir de Nice, car il privilégie le virtuel, les apparences et la fuite en avant au détriment du stable et du solide : il projette de dépenser allégrement et sans compter l’argent que la ville n’a pas et propose des rêves dans un monde ou il est très dangereux de méconnaître que la réalité est difficile et cruelle.

Que pouvez-vous promettre aux électeurs ?

Dans la situation actuelle, que peut-on promettre honnêtement à ses concitoyens, sinon que d’être très prudent, de défendre leurs intérêts et de faire en tout pour le mieux ? Les élections ce n’est pas Noël et la distribution, ou plutôt la promesse de cadeaux, car les cadeaux c’est eux qui les paieront ; ce n’est pas non plus un casting d’artistes, ou un concours de chanteur de charme… C’est le moment délicat où il faut choisir les gestionnaires les plus compétents, les plus prudents, ceux qui ont fait leurs preuves et qui sont solides, ceux qui ont la tête sur les épaules. C’est cela la vraie valeur sûre. Tout le reste s’envole au vent au lendemain du scrutin… Voilà, la messe et dire.

Un dernier mot, avant les 9 et 16 mars fatidiques ?

Je demande aux Niçoises et aux Niçois de bien réfléchir et de privilégier l’essentiel dès le premier tour. En votant pour le M. Estrosi vous retrouverez au pouvoir nombre de gens que vous avez détesté et qui sont responsables de ce que j’ai toujours dénoncé et de ce que nous avons tous subi. Vous retrouverez la même brochette de politiciens qui encombrent la vie politique Niçoise depuis des décennies. En votant pour la liste du maire, vous porterez la société civile au pouvoir. C’est elle qui détient la véritable légitimité et véhicule le bon sens populaire.

Maintenant prenez vos responsabilité, en votre âme et conscience, mais sachez que durant six longues années, votre destin et celui de Nice seront dans les mains de ceux que vous élirez. Soyez conscient que les bulles de savons et les paillettes, si elles peuvent séduire les naïfs, ne durent que le temps d’une élection, l’exemple attristant donné par l’action de M. Sarkozy le prouve amplement. Quant à moi, si j’étais élu, je mettrai immédiatement en chantier les dix huit projets inclus dans la charte signée publiquement avec le maire, lesquels restaureront l’identité et la culture niçoise qui en ont besoin et cela apportera des retombés touristiques ; mes amis et moi influeront également sur les décisions prises dans d’autres domaines, toujours dans le sens de l’équilibre et de la raison. Et notre priorité sera de faciliter, tant que faire se peut, la vie des Niçoises et des Niçois qu’ils soient de souche ou d’adoption, de tous ceux qui aiment Nice et forment la grande communauté niçoise. Que l’exemple de nos glorieux héros et de nos ancêtres vous guide, que les forces tutélaires qui veillent sur Nice, la protégent dans cette épreuve.

Issa Nissa !

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