Après « le cadeau d’Hersant à Estrosi », l’affaire des sondages à connu un rebondissement quand le maire à communiqué un sondage qu’il a fait effectuer. Son score, à ce moment, était inférieur à celui de M. Estrosi qui était crédité de 34%. Mais aller contre « la vérité » officielle annoncé par le monopole de presse niçois, à savoir 57% pour M. Estrosi, a déchaîner l’ire de M. Ciotti, directeur de campagne du motodidacte, qui a saisi la commission nationale des sondages ! Il a émis « les plus grandes réserves » devant ce « qui s’assimile à une manipulation d’opinion »… A ne pas y croire ! Un troisième sondage à fortement déplu à M. Ciotti, qui a indiqué, bis répetita, qu’il  fallait faire attention « aux manipulations » ; il faut donc comprendre que tout sondage ne donnant pas M. Estrosi gagnant avec plus de 55% est une manipulation, et ceux qui le donnent vainqueur sont les seuls véridiques…

Si avant même d’accéder au pouvoir qu’ils convoitent, les tenants du motodidacte instaurent déjà le système de la pensée unique, qu’est-ce que ce sera après ! Quand on connaît les circonstances troublantes qui entourent le sondage commandé par Hersant et dénoncées par le Canard Enchaîné, les observations de M. Ciotti semblent plus que déplacées. Homme de parti, il a une vision trop parisienne des choses et il ne croit qu’aux sondages qui sont favorables à son candidat, mais ici pn est à Nice : les Niçois voteront selon leur cœur et non selon les sondages ni les pressions médiatiques.

D’ailleurs cette mise en condition psychologique outrancière qui s’accentue tous les jours commence à les irriter très sérieusement ; au point que certains à Nice ont inventé un contre-sondage permanent : à chaque photo de M. Estrosi parue dans le monopole de presse, ils enlèvent un demi-point aux 57% supposés, à chaque article laudatif encore un demi-point, et chaque sondage lui attribuant un score exagérément complaisant lui retire cinq points…

Au rythme des louanges médiatiques encensant, promouvant, sanctifiant M. Estrosi, on va voir ce qui lui restera de ses 57% supposés le 16 mars au soir…Certains risquent d’avoir une mauvaise surprise… Les sondages comme la lune ont une face cachée, mais les Niçois contrairement à ce que croient les Parisiens ne sont pas des gobi et ils ne sont pas guidés par les « sondages », mais par leur bon sens… Et leur bon sens leur dit de se méfier beaucoup des sondages et des médias à la botte.

D’ailleurs de source bien informée, il paraît que les deux concurrents sont maintenant au coude à coude, et que la suspension de l’UMP qui a frappé le maire de Nice serait intervenue pour tenter de faire évoluer le score en faveur de M. Estrosi…

Si c’est le cas, c’est un mauvais calcul, car les électeurs UMP ont déjà choisi leur camp, quant à une bonne partie des autres, ils préféreront un candidat qui à déclarer n’accorder d’importance qu’au vote des Niçois. Le maire a un bilan visible, le tramway plaït aux Niçois, son concurrent direct gesticule beaucoup, promet monts et merveilles, mais la gesticulation n’est pas un programme politique..

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Les Nouvelles Niçoises, janvier 2008