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21 juillet 2007

Spécial bicentenaire

Le Comité Populaire Niçois a rendu un émouvant hommage à Garibaldi alors que la municipalité banalisait l'évènement...

Loin des insipides manifestations officielles, le Comité populaire pour le bicentenaire a rendu un émouvant hommage au héros, au soir du 4 juillet. Pendant que d'autres vendaient des raviolis labellisées « Garibaldi » et organisaient des cérémonies purement françaises, bâclées, où l'esprit et l'image de Garibaldi était totalement absents, les vrais Niçois se sont réunis au soir du 4 juillet pour honorer le héros. L'après-midi, le Comité Populaire avait honoré Signa Rosa, mère de Garibaldi, qui repose au cimetière du Château.

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La tradition à Nice a toujours été d'honorer la tombe de Rosa pour les grands événements garibaldiens, la municipalité la superbement ignorée à l'occasion de ce bicentenaire, se plaçant ainsi volontairement hors de la communauté des vrais Niçois. Le Comité populaire, en palliant cette scandaleuse carence, s'est substitué aux politiciens, pour poursuivre notre tradition et sauver l'honneur de Nice.

Le matin du 4 juillet, au Sénat de Rome, le descendant direct du héros, Giueseppe Garibaldi, avait assisté aux manifestations officielles avec le Président de la République et le gouvernement Italien. Rappelons que Giueseppe Garibaldi est Président de l'Institut international d'Etudes Garibaldiennes de Rome, Conservateur du Musée Garibaldi à Caprèra; il en est le seul descendant en ligne masculine à porter le nom franc et également le seul autorisé par les autorités italiennes à disposer personnellement des parties privatives de la Maison-Musée où vécut et mourut Garibaldi. Connaissant l'importance de Nice dans la vie de son bisaïeul, et l'amour qu'il portait à sa ville natale, il a tenu malgré une journée très chargée, à être avec le peuple Niçois le soir même, pour honorer son illustre ancêtre, au sein de la grande famille niçoise.

Les cérémonies organisées par le Comité populaire avaient débuté à 16h30 au cimetière du Château. Des bouquets de fleurs blanches et rouges, dans lesquels était insérée une petite gerbe d'épis de blés (rappelant que Garibaldi fuyant la répression, avait pris le pseudonyme de Joseph Pane) furent déposés sur les sépultures de Signa Rosa et de la Famille Gustavin, cousins de Garibaldi, puis devant la stèle dédiée à Anita, épouse de Garibaldi. Devant la tombe de Signa Rosa, des garibaldiens vêtu de rouge montaient une garde d'honneur; parmi eux, Jean-Pierre Caïre, descendant niçois d'un ami de Garibaldi (avec lequel il entretînt une correspondance parvenue jusqu'à nous). Après avoir fait quelques instants de silence, des bougies furent allumées, sur la tombe de celle dont Garibaldi a dit : « Ma mère cette sainte femme, qui fut toujours si bonne pour moi... »; puis Alain Roullier, président du Comité populaire, évoqua simplement la vie exemplaire de Signa Rosa, livrant à l'assistance quelques anecdotes très peu connues.

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La cérémonie niçois à peine achevée, le Comité populaire accueillait à la porte du cimetière, une importante délégation italienne conduite par le maire de Loano. Rosa Garibaldi, née Raimondi était en effet originaire de Loano et ses concitoyens d'aujourd'hui étaient venus l'honorer. Des vétérans « Alpini » (corps fondé par Garibaldi) en habits garibaldiens, armées de fusils d'époque prirent la garde d'abord aux grilles du cimetière, puis devant la sépulture. Le maire de Loano, précédé par une immense bannière et suivi de policiers municipaux de cette ville en grand uniforme, déposa devant la sépulture une gerbe de lauriers. Après un salut militaire, les Garibaldiens, armèrent leurs fusils à blanc et tirèrent une salve d'honneur pour honorer la mère du héros. Le spectacle était impressionnant et renouait avec la tradition garibaldienne.

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A 18h30, une délégation du Comité populaire se rendait à l'aéroport pour accueillir Giueseppe Garibaldi et son épouse, honorée à son arrivée d'un bouquet de fleurs niçoises. A 20h45 débutaient les cérémonies du soir. Le cortège se forma sur la rue de la République, la couleur rouge garibaldienne dominant la foule. De nombreuses bannières flottaient au vent : des drapeaux Niçois, Italiens, Savoisiens et de la Ligue. Le cortège s'ébranla en direction de la place Garibaldi où attendaient déjà beaucoup de Niçois anonymes venus honorer le héros. Après quelques mots du président du Comité populaire, Giueseppe Garibaldi, seul, monta sur l'estrade et se recueillit devant la statue de son bisaïeul. Il prononça ensuite une courte mais émouvante allocution. Des jeunes Niçois s'avancèrent porteurs d'une gerbe de fleurs blanches et rouges sur le ruban de laquelle figuraient les mots suivants : « Le Comité populaire Niçois, à Garibaldi ». Les drapeaux saluèrent et la foule entonna Nissa la Bella. Un long cortège s'ébranla ensuite vers le port, et arriva sur les lieux ou il y a deux cents ans naquit Garibaldi.

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L'emplacement de la maison natale du héros comme celle où il habita plus tard avec ses parents se situent actuellement dans le bassin du port Limpia. Le cortège remonta sur les quais jusque dans cet axe; parvenu face au site, il fit un cercle. Alain Roullier, prononça quelques mots, rappelant qu'en ces lieux, ou naquit Garibaldi, vécurent et décédèrent aussi son père Domenico et sa mère Signa Rosa : il ajouta que si l'on que si l'on pouvait regretter que les maisons historiques n'existent plus, il valait peut-être mieux qu'il en soit ainsi, car il appartenait à la mer Méditerranée, plus qu'aux hommes, de garder inviolé ce mausolée marin où à vécu cette famille de marin...

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Giueseppe Garibaldi très ému prononça quelques mots simples et touchants. La nuit tombait et les jeunes allumaient qui illuminaient la scène de dansantes lueurs. Giueseppe Garibaldi jeta à l'eau un bouquet de fleurs blanches et rouges, puis Alain Roullier fit de même pendant que la foule entonnait un vibrant Nissa la Bella dont les derniers accents firent passer un frisson dans les coeurs. Sur l'eau bleue, qu'un éclairage naval bienvenu rendait étonnamment lumineuse, s'éloignaient lentement leurs, hommage du peuple Niçois.

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Le cortège, drapeaux et flambeaux en tête remonta vers la place Garibaldi où eut lieu l'apothéose de la journée. Les torches se rangèrent de part et d'autre de l'estrade conduisant à la statue. Giueseppe Garibaldi, son épouse, le Dr Achille Ragazzoni et Alain Roullier allumèrent des bougies qu'ils vinrent déposer solennellement devant le monument. Des jeunes se hissèrent jusqu'au bronze représentant le berceau du héros entouré de figures allégoriques, et y placèrent des tubes lumineux placés en V, signe de victoire, puis disposèrent les bougies allumées sur le monument. 200 veilleuses furent misent à la disposition du public et chacun individuellement en alluma une et vint la déposer devant le monument; au fur et à mesure, les jeunes les disposaient en hauteur sur les corniches. Bientôt, on vit le spectacle inoubliable du monument illuminé, trouer la nuit, comme la lumière de l'esprit chassant les ténèbres. La foule une ovation à Giueseppe et Flavia Garibaldi quand ils quittèrent la place; certains vinrent les embrasser sans cérémonies : « merci d'être venus ! » Le descendant du héros et sa charmante épouse ont conquis les Niçois présents; durant les cérémonies, ils ont été au milieu d'eux et ont devisé simplement, comme avec les membres de leurs familles, ceux qui assistèrent à ce moment historique empreint d'une grande simplicité ne l'oublieront pas de sitôt.

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Le lendemain, Giueseppe Garibaldi se rendit au siège du Comité Populaire pour signer les diplômes d'honneur du bicentenaire que le Comité avait attribué aux personnes qui avaient préparé ces cérémonies. L'après-midi, avant le départ, madame Flavia Garibaldi et son époux, accompagné d'Alain Roullier montèrent au cimetière du Château sur la tombe de Signa Rosa. Flavia Garibaldi eut l'élégance de déposer sur la sépulture déjà fleurie la veuille le bouquet qui lui avait été offert la veille à son arrivée à Nice.

Le surlendemain, Giueseppe Faribaldi adressait de Rome le message suivant à Alain Roullier :

« Cher Alain. Nous voulons te complimenter pour le succès de la célébration de Giueseppe Garibaldi qui a été organisée avec beaucoup de passion et de sentiment. Je te prie de remercier tous les participants qui ont honoré Garibaldi et Nice, sa ville bien-aimée. Tout ceci s'est déroulé dans la plus authentique tradition garibaldienne et loin des spéculations des opportunistes, honteusement vénaux. De ma part et de la part de mon épouse, reçois un affectueux salut.

Signé Flavia et Giueseppe Garibaldi » Post-scriptum : « Je vous embrasse tous ! Signé : Flavia, Donata Garibaldi »

L'honneur est sauf, Garibaldi a été honoré comme il se devait par le Peuple niçois.

Les Nouvelles Niçoises, juillet 2007

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