Antoine_Risso

Antoine Risso. Joseph-Antoine Risso de son vrai nom (Nice, 8 avril 1777 – Nice, 25 août 1845)

Naturaliste niçois. Issu d’une veille famille du pays, il est orphelin de père et de mère à l’âge de neuf ans. Un oncle maternel le recueille et lui fait donner ainsi qu’à son frère et à ses trois sœurs une solide instruction de base.

Attiré par la botanique, le jeune Antoine trouve en la personne du professeur Balbi un maître désintéressé qui encourage se vocation. Dès lors, Risso devient un chercheur et acquiert en autodidacte passionné une large culture générale. En 1792, il entre en apprentissage auprès du pharmacien-botaniste Chartoux et poursuit sa formation, à partir de 1799, à l’Hôpital militaire permanent de Nice. Diplômé pharmacien en 1803, il installe son officine place Saint-Dominique. En 1810, son premier ouvrage, Ichtyologie ou histoire naturelle des poissons des Alpes-Maritimes, publié à Paris après un rapport favorable de Lacepède et de Geoffroy Saint-Hilaire, lui gagne d’emblée la sympathie des milieux scientifiques, notamment de Georges Cuvier.

Désormais, il intensifie ses recherches dans la région : il adresse en 1812 à l’Institut un Mémoire sur l’oranger dans les Alpes-Maritimes et en 1813 à Paris encore il publie son Coup d’œil sur la péninsule de Saint-Hospice. L’année 1813 est surtout marqué par son premier séjour dans la capitale où, de mai à septembre, il peut rencontrer les plus grands naturalistes, suivre des cours, visiter des expositions et collections, s’attarder au Jardin des Plantes. De retour à Nice, il est nommé professeur de sciences physiques et naturelles au lycée Impérial nouvellement ouvert et épouse Marie-Joséphine Defly, petite-fille d’une ancien maire de la ville.

Après le retour du Pays de Nice au Royaume de Sardaigne, Risso décline les offres qui lui sont faites de s’installer à Paris, mais n’en demeure pas moins en contact avec le monde des naturalistes qui l’accueillent dans une trentaine d’académies et de sociétés savantes comme membre titulaire ou correspondant (en Europe et aux Etats-Unis). Multipliant recherches et publications, il fait paraître en 1816 une Histoire naturelle des crustacés de la mer de Nice, en 1818 une Histoire naturelle des orangers, en 1826 une Histoire naturelle des principales productions du midi de l’Europe et principalement celles de Nice (en 5 volumes avec 2 cartes géologiques), en 1841 une Flore de Nice et des principales plantes exotiques naturalisées dans ses environs.

Son étude sur Les Mollusques et céphalopodes vivant observés dans le Comté fera l’objet d’une publication posthume (en 1854). Quand la mort le surprend, Risso travaille à une Histoire naturelle des figuiers. A partir de 1832, il a dirigé le boisement de la colline du Château et en 1841, soit quelques années après Rancher, a rédigé un Nouveau guide du voyageur à Nice.

Pharmacien jusqu’en 1825, professeur de botanique et de chimie médicale à l’Ecole préparatoire de médecine et de pharmacie de Nice, cofondateur de la Société Philharmonique et coéditeur du Théâtre Municipal, conseiller municipal de Nice de 1830 à sa mort, Antoine Risso a été en même temps qu’un naturaliste célèbre, une notabilité de la vie niçoise de son époque.

Pour l’honorer, son nom a été donné à plusieurs mollusques sous l’épithète Rissoa. Il est enterré au cimetière de la colline du Château, la colline dont il dirigera le boisement pour le transformer en jardin et lui donner son aspect actuel.