cantaron3 CANTARON : L’histoire de Cantaron et de Bendejun se confond avec celle de Châteauneuf-Villeveille dont ils furent les hameaux jusqu’au 25 juin 1911. Cette commune est constituée de plusieurs habitats anciens (Bordinas, La Bégude, Les Cognas, La Lauvette, Le Villars, Saut-de-Millo), implantés sur des sites entourant une source. Le Villars conserve les vestiges du château fort de Fougassière qui appartint à l’un des coseigneurs de Châteauneuf. En 1714, Ignace de Torrini de Fougassière, dont le père fut sénateur de Turin puis de Nice, le reçois par mariage. Son fils fut également sénateur de Nice. En 1788, Mgr Valperga de Maglion, évêque de Nice et comte de Drap, institue la chapelle Saint-Joseph comme succursale de celle de Châteauneuf-Villevieille. Les activités des habitants furent longtemps axées sur l’agriculture de l’oléiculture. C’est à La Bégude qu’était préparée la teinture destinée aux étoffes que fabriquaient les tisserands de Drap. En 1873, à la suite d’une souscription volontaire, un pont est construit sur le Paillon. A partir de 1922, grâce à l’ouverture de la ligne ferroviaire Nice-Sospel-Breil, et à la construction d’une gare à Cantaron (elle desservait également Drap), les Cantaronnais furent de plus en plus nombreux à aller travailler à Nice.

cap_d_ail3 CAP D’AIL : L’histoire de Cap-d’Ail, qui fut longtemps un hameau de la Turbie, se confond jusqu’au début du XXe siècle avec celle de sa commune de tutelle. En effet, cette localité ne fut créée qu’en 1908, après division du territoire turbiasque. Du XIe au XIIIe siècle, La Turbie et les terres environnantes relèvent du consulat de Peille. En 1265, le comte de Provence Charles Ier d’Anjou abandonne définitivement Vintimille, Monaco et Roquebrune aux Génois. Au cours du XIIe et XIIIe siècles, La Turbie et ses hameaux sont, au gré des conflits entre Guelfes et Gibelins, possessions des Grimaldi de Monaco et des Spinola des Gênes. Les Richelmi de Levens et les Gastaud de La Turbie en furent également propriétaires. En 1331, Daniel Marquesan, coseigneur du fief, le cède au comte de Provence Robert le Sage, qui le rattache directement au domaine comtal. Son successeur, la reine Jeanne, donne ensuite La Turbie est ses hameaux au seigneurs de Monaco. A partir de 1388 (la dédition) et jusqu’en 1860, la région passe sous la protection de la maison de Savoie. en 1419, la seigneurie de Monaco, dont fait partie Roquebrune et Menton, devient une possession des Grimaldi, mais La Turbie et ses hameaux sont inclus dans le comté de Nice. En 1879, le baron de Pauville s’attache à faire de Cap-d’Ail une station climatique destinée à accueillir des hivernants fortunés. En effet, le territoire, traversé par la route nationale rattaché au réseau ferroviaire, est doté d’un indéniable potentiel touristique car il est à proximité de Nice et de Monaco. Ce financier fait l’acquisition d’un domaine de 26 hectare (pâturages et champs), situé en bord de mer, et il lance une vaste opération immobilière. L’ensemble est divisé en parcelles de 3 000 à 5 000 m² sur lesquelles sont construites de luxueuses villas avec vue sur la mer, ainsi qu’un palace, l’Hotel Eden, dont les jardins descendent jusqu’à la mer. Un sentier est également aménagé en bord de mer.

castagniers3 CASTAGNIERS : L’histoire de Castagniers (et de Colomars) se confondit, jusqu’au 2 juin 1874, avec celle d’Aspremont. En effet, cette année-là, à la suite de nombreuses et anciennes dissensions, en particulier sur la gestion de pâturages, elles deviennent des communes distinctes. L’habitat primitif de Castagniers, le Masage, date du Moyen-Age. Il est situé à flanc de colline, en contrebas de l’église paroissiale St-Michel. L’autre partie du village, Les Moulins, abritait les moulins qui desservait l’ensemble de cette communauté, c’est pour cette raison qu’elle porte ce nom. En 1250, l’approvisionnement en eau provoque des conflits entre les habitants. Pendant la révolution française, après l’occupation du comté par la France, les moulins furent vendus pour plus de 23 000 francs à un certain Annibal Curti. Actuellement, un de ces moulins à huile, le plus ancien de la région car datant du XIIIe siècle, est toujours en activité. En 1874, lors de leur séparation, Castagniers comptait 477 habitants et Aspremont 535. Le nom de la commune proviendrai d'un châtaignier séculaire sous lequel les voyageurs faisaient une halte et où les artisans ambulants avaient coutume de s'installer.                               

castellar2 CASTELLAR : Les vestiges d’une occupation humaine, qui s’est échelonnée du IXe au Ve millénaire avant notre ère, ont été retrouvés sur le territoire de la commune, dans l’abri Pendimoun, au pied du massif de l’Orméa. Le castrum primitif était situé sur un éperon rocheux, à 870 mètres d’altitude, probablement sur les ruines d’un castellaras ligure qui fut réutilisé par les Romains. Ce bourg fortifié aurait été édifié au XIIe siècle par le municipe de Peille, dans un contexte politique troublé : conflits entre les comtes de Vintimille, le comté de Provence et la Républqiue de Gênes : querelles entre Guelfes et Gibelins. A cette époque, Peille était une commune libre administrée par des consuls, elle possédait les fiefs de Sainte-Agnès, Castellar, Gorbio, La Turbie, Contes, L’Escarène et Peillon. C’est le tribunal de Peille qui faisait autorité sur ces villages. Le Castrum de Castellar est mentionné en 1258, dans un acte de cession du comte de Guillaume de Vintimille au comte de Provence, Charles Ier d’Anjou. En 1274, ce dernier accorde au village des statuts municipaux puis, en 1283, il redonne l’investiture à des membres de la famille Vintimille bannis de leur comté. Les Vintimille de Castellar, qui étaient les descendants de Guillaumin, dont le frère Guillaume-Pierre avait, en 1261, épousé Eudoxie Lascaris, prirent le nom de Lascaris. Les Lascaris-Vintimille de Castellar conservèrent ce fief jusqu’à la révolution française. Lors de la dédition de 1388, Castellar passe sous le protectorat de la maison de Savoie, tout en gardant son autonomie : les Lascaris ne prêtèrent hommage au duc de Savoie qu’en 1468. En 1435, une convention est établie entre les habitants et leur seigneur afin que le village soit déplacé vers un lieu plus accessible, la colline Saint-Sébastien. Aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, Castellar subit, comme tout le comté de Nice, les conflits entre François Ier et Charles Quint, puis les guerres de Succession d’Espagne et d’Autriche. Il fut occupé par les Gallispans en 1747. De 1636 à 1657, Jean-Paul Lascaris (natif de ce village) fut grand maître de l’ordre de Malte. En 1771, le fief est érigé en comté, et Jean-Paul Augustin Lascaris (1720-1797) en fut le dernier seigneur. Castellar, comme le reste du Pays Niçois sera occupé par la France révolutionnaire, puis impériale de 1792 jusqu’en 1814, où Castellar (et le comté de Nice) fut restitué au royaume de Piémont-Sardaigne jusqu’en 1860, date à laquelle tout le Pays Niçois (à l’exception de Tende et la Brigue) fut annexé par la France par le plébiscite truqué.

castillon2 CASTILLON : Fief des comtes de Vintimille au Xe siècle, Castillionum est mentionné en 1157, lorsque le comte de Vintimille, seigneur de Sospel, le cède à la puissante famille génoise des Vento (qui possédaient également Puypin, le village primitif de Menton, et Roquebrune). Il le récupère vingt ans plus tard : en 1176, Castillon est de nouveau inféodé à Sospel. En 1258, le comte Boniface de Vintimille cède des possessions (Breil, Saorge, Sospel) à Charles Ier d’Anjou, comte de Provence : Sospel devient chef-lieu de la viguerie de Vintimille/Val de Lantosque. En 1348, le dernier seigneur Vento, Manuel, vend son fief de Castillon à Charles Ier Grimaldi, seigneur de Monaco (en 1346, il lui avait vendu Menton pour 16 000 florins d’or). En 1376, les consuls de Sospel rachètent au seigneur de Monaco, pour 770 florins d’or, les droits qu’il possède à Castillon. Puis ils fortifièrent le village primitif afin d’en faire un site défensif contre les Lombards. Lors de la dédition de 1388, Sospel et Castillon seront sous la protection de la maison de Savoie. En 1793, les troupes révolutionnaires françaises détruisent les fortifications de Castillon. Les deux communes réintègrent les Etats sardes en 1817, après vingt ans d’occupation française. Castillon est détruit lors du tremblement de terre de 1887. Reconstruit, il est de nouveau détruit pendant la Seconde Guerre mondiale et fut reconstruit selon un plan utilisant les conceptions urbanistiques du milieu du XXe siècle à plusieurs kilomètres de l’ancien.

chateauneuf2 CHATEAUNEUF-VILLEVEILLE (ou encore appelé Chateauneuf-de-Contes) : De nombreux vestiges de castellaras ligures prouvent une implantation très ancienne. Le site est ensuite occupé par les Romains qui y créent un important poste militaire, Villa Vetus / Villa Vetula  (Villeveille). Ce castrum de Villa Vetula, très prospère pendant la paix romaine, fut abandonné au VIe siècle, lorsque commencèrent les invasions des Lombards et les incursions des Sarrasins. La population se regroupe sur un piton rocheux des environs et y construit, en 576, le village fortifié de Castel Nuovo, Châteauneuf. Le cartulaire de l’abbaye de St-Pons stipule qu’en 1030, les terres furent données aux moines. Quant à l’église, cité en 1109, c’était un ancien prieuré qui relevait de la cathédrale de Nice. Lors de l’afflouage de 1408 (impôt sur les feux), 15 foyers sont recensés (environ 80 personnes). Ce fief couvrait un vaste territoire car il comprenait Cantaron et Bendejun. En 1249, il est partagé entre les descendants des premiers seigneurs, puis une seconde fois en 1311. Le morcellement le plus importants est effectué en 1769, avec 45 coseigneurs : les Berre, Grimaldi, Blacas, Galléan, Riquier, Lascaris, Tondutti, Cessole entre autres. Toutefois, à cette époque, le titre, simplement honorifique, n’était plus lié à des droits seigneuriaux. En 1748, les villageois abandonnent Castel-Nouvo-da-Nizza pour réoccuper le site primitif de Villeveille (qu’ils nomment Villeveille-Châteauneuf) car il est plus proche des terres cultivables. Ce nouveau village se caractérise par des habitations dispersées. En 1793, le bourg médiéval est dévasté par les troupes révolutionnaires françaises, puis complètement abandonné en 1803. en 1825, le fief est érigé en marquisat au profit de Félix de Constantin de Châteauneuf. Les habitants tiraient leurs ressources de l’élevage et de certaines cultures (haricots, cerises, huile d’olive et olives saler). Le 25 juin 1911, Bendejun et Cantaron deviennent des communes indépendantes. Quand à Châteauneuf-Villevielle, elle fut baptisé Châteauneuf-de-Contes en 1877, mais reprit son nom d’origine en 1992.

chateauneuf_d_entraunes2 CHATEAUNEUF D’ENTRAUNES : Vers l’an mille, les villages du val d’Entraunes étaient inféodés à de grandes familles seigneuriales. (les Glandèves, puis les Balb, Rostaing et Féraud de Thorame) sous la dépendance des comtes de Provence. Au XIIe siècle, les habitants se font accorder d’importances franchises par leur suzerain et jouissent de véritables libertés administratives, comparables à celles des villes consulaires comme Grasse et Nice. Leur petite cité était gérée par des consuls élus chaque année par un conseil des chefs de familles. L’agglomération primitive de Châteauneuf-d’Entraunes occupait probablement le site des Tourrès, perché dans la montagne, à  1680 m d’altitude. Au XIIIe siècle, des textes mentionnent le Castrum de Castro novo, édifié en contre bas, plus près de la vallée principale. En 1388, le val d’Entraunes, comme le reste de la région, passe sous le protectorat de la maison de Savoie. Les habitants demandent à être rattachés à la viguerie de Puget-Théniers. En effet, le val d’Entraunes faisait partie de celle de Barcelonnette, or les voies de communication entre le haut Var et l’Ubaye étaient coupées six mois par an, en raison de l’enneigement. Saint-Martin et Entraunes n’obtiennent pas gain de cause contrairement à Châteauneuf et Villeneuve qui sont rattachés à Puget-Théniers. En 1597, pendant les guerres de la « Ligue », les villageois et le capitaine Bonfiglio, un officier chargé de la défense du château, résistent aux troupes françaises. En 1616, Charles-Emmanuel Ier de Savoie cède ses droits sur diverses terres du comté de Nice, dont Enraunes, à Annibal Badat (le gouverneur de Villefranche). Les communautés rachetèrent leur indépendance contre 1 500 ducatons. Par lettre-patente du 4 juin 1621, le duc s’engagea à ne plus les inféoder. Toutefois, en 1696, Victor-Amédée II, dans le but de renflouer les caisses de son duché réclame aux quatre communautés un rappel d’impôts impayés entre 1388 et 1645. Etant dans l’impossibilité de payer ces arriérés, elles sont vendues : Châteauneuf à l’abbé Collet-Papachinot, Entraunes au gentilhomme entraunois Louiquy, Saint-Martin à un Chenillat de Péone et Villeneuve à un certain Michael-Ange Codi, de Turin. L’ensemble des juridictions fut adjugés pour 8 000 livres. Après deux ans de négociations, lesdites communautés purent racheter leur liberté. En 1702, elles sont pratiquement libérés de leurs éphémères seigneurs et réinvesties du titre de « comtesse d’elle-même ». Le val d’Entraunes, situé à plus de 100 km de la côte, à proximité des sources du Var, est la vallée la plus reculée du Pays niçois. Jusqu’à une époque relativement récente, ses habitants ont vécu presque en autarcie, sauf pour certaines denrées comme le sel, le vin et l’huile d’olive. Ils tiraient leurs principales ressources de l’agriculture et de l’élevage de moutons. Ils tissaient le chanvre et la laine produits sur place, mais uniquement pour les besoins locaux. Toutefois, dès le XVIIe siècle, le travail des textiles se développa et les habitants se spécialisèrent dans la fabrication de draps. Actuellement, les activités de cette localité, dont une parte du territoire est incluse dans la zone d’adhésion (périphérique) du Parc du Mercantour, sont axées au tourisme : elle possède des gîtes, une ferme-auberge et un musée éthographique. Un moulin à farine et un four on été restaurés et sont accessibles aux visiteurs.

clans2 CLANS : La présence de l’homme sur ce territoire est attestée par des vestiges datant de l’âge de bronze. Cette occupation fut d’ailleurs permanente jusqu’à nos jours. Le village est situé sur une ancienne voie de communication qui reliait Nice à Barcelonnette en passant par Levens, le Cros d’Utelle, Utelle, La Tour, Clans, Marie, St-Sauveur, Isola, St-Etienne-de-Tinée et St-Dalmas-le-Selvage. Au XIe siècle, Clans (et son hameau de Marie) appartient aux Thorame-Glandèves. Il est regroupé autour de son église paroissiale, qui en 1066, a été donné à l’évêque de Nice. En 1137, cette église, sous le vocable de sainte Marie, est la seule du diocèse à être instituée en collégiale. En 1349, le village est affranchi par la reine Jeanne qui y installe un juge et une gabelle. En 1388, lors de la dédition, Clans est rattaché au comté de Savoie, qui, comme pour toutes les communautés de la région, maintient les privilèges obtenus à l’époque par le comté de Provence. Mais en 1389, le comte de Savoie confisque le fief à Jacques de Revest et Florent de Castellane, qui en sont les coseigneurs, après les avoir déclarées rebelles. Ce qui ne change rien aux privilèges des habitants de Clans qui continuent de développer leur leurs activités agricoles, principalement oléicoles et forestières. En effet, la forêt domaniale de la commune, sur les pentes du mont Tournairet, est mentionnée dans les textes très anciens. En 1635, Honoré Orsier acquiert les biens à Clans (fours, moulins, pâturages) et devient le seigneur du fief, lequel est érigé en comté dix ans plus tard. L’ours représenté sur le blason de la commune rappelle cette famille. Marie obtient son autonomie en 1427, mais le partage des terres ne fut terminé qu’en 1673. Par contre, les hameaux de Pont-de-Clans et de Bancairon on été crées à partir de 1880, à la fin de la construction de la route. Chaque été, les Clansois célèbrent la fête du Bois et la fête du Patrimoine.

coaraze2 COARAZE : Le site fut occupé par les Ligures, puis par les Romains qui y établirent un camp fortifié. Une voie romaine reliant Cemenelum (Cimiez) à la vallée de la Vésubie passant par le col Saint-Michel. En 1325, le roi Robert le Sage, comte de Provence, fait l’acquisition de Coaraze. En 1331, il cède  Daniel Marquesan (consul de Nice en 1326, 1330 et 1339) les deux tiers du château et de la seigneurie de Coaraze contre la moitié de la seigneurie de La Turbie. En 1337, nouvel échange : Robert donne à Daniel Marquesan le dernier tiers de la seigneurie de Coaraze contre des fiefs situés dans le Var. En 1338, Daniel Marquesan rend l’hommage vassalique au roi Robert pour la totalité du fief. En 1364, Coaraze et Roccasparvièra sont érigés en baronnie par la reine Jeanne. Après la dédition de 1388, Coaraze devient dépendant de la maison de Savoie. Lors de l’affouage de 1408, 16 foyers sont recensés (environ 80 habitants). A la suite de l’invasion du comté de Nice par les français (mars à mais 1629), les Espagnols, alliés de la Savoie, l’occupent pour une douzaine d’années. Joseph Marquesan, ne pouvant assumer les dettes de la succession, vend la baronnie de Coaraze aux Barralis et à Pierre Chioattero. En 1735, c’est le comte de Valperga de Revara, majordome du roi de Sardaigne, qui en hérite. En 1744, pendant la guerre de succession d’Autriche, les Gallispans envahissent le comté de Nice. Coaraze va être administré par une déléguation franco-espagnole jusqu’en 1748, date à laquelle Coaraze et le comté seront rendu à la maison de Savoie (traité d’Aix-la-Chapelle). De tout temps, les châtaigniers ont représenté la principale ressource des villageois, mais à partir du XVe siècle, la culture de l’olivier s’est beaucoup développé. Le premier week-end de juin, Coaraze organise des journées médiévales. Plusieurs autres fêtes sont célébrées chaque été : de l’Olivier (15 août), de la Peinture et du Patrimoine (5 septembre). Mais Coaraze accueille également un championnat de Pilo, un des jeux traditionnels niçois (prononcer « Pilou ») « le championnat du monde de Pilo » organisé en été. Selon la légende, Coaraze devrait son nom au diable qui eu la queue coupé en se prenant dans une piège.

colomars2 COLOMARS : L’histoire de Colomars (et de Castagniers) se confondit, jusqu’au 2 juin 1874, avec celle d’Aspremont. En effet, cette année-là, à la suite de nombreuses et anciennes dissensions, en particulier sur la gestion de pâturages, elles deviennent des communes distinctes. A l’époque Colomars comptait 572, Aspremont 535 et Castagniers 477. Columbaris est mentionné pour la première fois dans une charte datée de 1070, lorsque les enfants de Raimbaud de Nice et ceux de Rostaing de Gréolières garantissent des biens au monastère de St-Pons. Aspremont et ses hameaux furent un fief des Châteaunef, Chabaud, Marquesan, puis des Borriglione, jusqu’à la révolution française. L’habitat primitif de Colomars, regroupé autour de son église, sur la partie haute du territoire, date du Moyen-Age. Quant au quartier de la Manda, situé au bord du Var, il s’est développé à la suite de l’endiguement du fleuve.

contes2 CONTES : Une inscription mentionnant Vicus Cuntinus sur une stèle funéraire romaine datant du Ier siècle, ainsi que des citations latines du IIe siècle, attestent que le site fut occupé par les Ligures puis par les Romains. Le cartulaire de l’abbaye de St-Pons nous apprend qu’en 1057, les moines possédaient des terres à Contenes. En 1108, elles sont placées sous la juridiction du chapitre de la cathédrale de Nice. A cette époque, le village occupait deux sites : le castrum défensif, bâti sur un éperon rocheux, et le villum en contrebas, au bord du Paillon. Au Moyen-Age, Contes (ainsi que Castellat, Gorbio, Ste-Angès, Berre, L’Escatène, Peillon, La Turbie) était sous la suzeraineté de la commune libre de Peille. Aux XIIe et XIIIe siècle, ces différents villages se séparent. Après la dédition de 1388, la localité, passe sous la protection de la maison de Savoie. Lors de l’affouage de 1408, 15 foyers sont recensés (environ 75 habitants). En 1530, le villum est détruit par une crue du Paillon, les habitants s’installent autour du castrum. En 1699, son duché étant dans une situation financière catastrophique, Victor Amédée II de Savoie décide, pour renflouer ses caisses, de vendre des fiefs non inféodés. C’est ainsi que Contes, Venanson, Isola, Utelle, Breil, Saorge, La Bollène, Valdeblore et Levens sont inféodés à un certain Jean Ribotti (un médecin exerçant à Milan mais originaire de Pierlas) pour la somme de 159 580 livres. Devant le refus des villageois, le duc réaffirme leurs libertés municipales et leurs droits. De surcroît, certaines communes reçoivent le titre de « comtesse d’elle-même ». Finalement, Jean Ribotti ne conservera que le Val de Blore. Comme dans tout le comté, Contes dut subir l’occupation des révolutionnaires français : la résistance des Barbets s’organisa et leur présence à Contes dura jusqu’en 1802. Au Moyen-Age, le hameau de la Pointe-de-Contes, situé au carrefour du Paillon et du Rio de La Garde, étaient un relais-étape sur la route du sel. Contes était à l’écart des différentes voies de communication (voies romaines, routes du sel, Grand Chemin ducal) car elles passaient à l’ouest ou à l’est du village. Ce derniers ne s’est vraiment développé qu’à partir du XVIIIe siècle, grâce à la construction de la route Nice-Cuneo. Aujourd’hui avec les nouvelles voies et moyens de communication, Contes est devenu un lieu de résidence pour ceux travaillant à Nice.

croix__la_2 LA CROIX : (Appelé aujourd’hui la Croix-sur-Roudoule). Des pièces de monnaies à l’effigie de l’empereur Auguste et des tegulae (tuiles romaines) retrouvés sur le territoire attestent la présence des Romains. D’après certains écrits, au début du XIIIe siècle, le Castrum de Cruce était un fief des Templiers. Un document de 1262 signale également la présence des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem (futur ordre de Malte). Ce sont ces derniers qui édifièrent au sommet du village un château fort surmonté d’une immense croix : elle à probablement donné son nom au village. A cette époque, ils participaient aux guerres que menaient les comtes de Provence (Catalan) contre les comtes de Castellane et de Glandèves. La Croix occupait une position stratégique sur l’axe reliant Puget-Théniers à Guillaumes. Lorsqu’en 1312, sous la pression de Philipe le Bel, le pape Clément V prononce la dissolution de l’ordre des Templiers, ce sont les Hospitaliers qui récupèrent leurs possessions d’Annot, Ascros, la commanderie de la Croix, Guillaumes, Isola, Pierlas, Saint-Dalmas-le-Selvage, Saint-Etienne-de-Tinée. La Croix gardera son statut de commanderie jusqu’en 1491 et dépendit du commandeur de Nice jusqu’à la révolution. Depuis 1453, les prévôts de Glandèves revendiquaient une partie des droits seigneuriaux sur ce fief, ils obtiennent gain de cause en 1585, et ce dernier est partagé entre plusieurs coseigneurs (Villeneuve, Corporandi d’Auvare …). En 1760, lors du Ier traité de Turin, La Croix (comme Auvare) est réuni ai royaume du Piémont-Sardaigne et intègre le « comté » de Nice. A l’époque des ducs de Savoie, une route muletière passait par le col de Roua et continuait jusqu’à Barcelonnette par le col de la Cayolle. Elle fut utilisée jusqu’à l’aménagement des gorges, en 1883, et faisant de La Croix une étape obligée pour les voyageurs. Le village connut une longue période de disette entre 1804 et 1814. Puis il bénéficia d’une grande prospérité, de 1860 à 1866, grâce à l’exploitation de mines de cuivre au hameau de Léouvé. Elles représentaient 70 % de la production française. Le village comptait alors plus de 500 habitants, mais la fermeture de ces mines, entraîna le départ d’une partie de la population. De nombreuses fêtes sont célébrées tout au long de l’année : la fête patronale de la Saint-Anoux, à la mi-août, avec la coutume ancestrale de la procession à la chapelle ; la Pentecôte est le deuxième rendez-vous traditionnel réunissant l’ensemble des villageois. A cette occasion on sert la soupe du St-Esprit (préparée avec des haricots, de l’huile d’olive), accompagnée de pain béni. En dehors du tourisme (plusieurs gîtes et chambres d’hôtes) l’agriculture ainsi que l’élevage de bovins et d’ovins (dont un élevage label bio) font partie des autres activités économiques du village.

cuebris2 CUEBRIS : Le territoire fut habité sans interruption du néolithique jusqu’à la période gallo-romaine. Au début du XIe siècle, le premier seigneur de Cobrium, Laugier Le Roux, est cité dans un acte de donation du cartulaire de l’abbaye de Lérins. Plusieurs familles seigneuriales lui succèdent. Des documents de 1176 mentionnent la présence des Templiers. Vers 1320, Geoffroi de Châteauneuf, alors seigneur du lieu, fit édifier un château qui dominait le village. Au début du XIVe siècle, Cuébris, avec ses 101 feux au recensement de 1315 (environs 505 habitants), est la localité la plus peuplée de la région. Toutefois, avant la fin du siècle, le village s’était à moitié dépeuplé à cause de plusieurs épidémies de pestes, suivies de violentes intempéries qui provoquèrent des famines. Au recensement de 1364, il ne restait plus que 49 feux (environ 245 habitants), et 28 à celui de 1471 (environ 140 habitants). Aux XIVe siècle, le fief appartenaient à la famille Flotte. Elle le conserva jusqu’en 1760. Lors de la dédition de 1388, Cuébris demeura provençal. En 1394, Guillaume Flotte est confirmé dans son titre de seigneur par sa suzeraine, la reine Marie. Cette enclave provençale dans le comté de Nice posait des problèmes de circulation et de passage. A la suite du Ier traité de Turin (1760), Cuébris est rattaché au comté de Nice, et dans le même temps, devient une possession des Isnardi, seigneurs de Coursegoules.